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 [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]

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MessageSujet: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyDim 7 Juil - 20:15

Comme a mon habitude, comme dans toutes les villes, tous les pays, tous les temps, et certainement tous les univers possibles et imaginables, j'étais, ce soir encore, en train de me murger sévèrement la gueule a coup d'alcool illégal qu'un foie humain serait incapable d'assimiler sans se sentir violer de toutes part. Et comme a mon habitude, je m'en foutait honteusement, flirtant une fois de plus avec des inconnus de tout sexes, plutôt charmants et très ouverts d'esprits. Faire des soirée bien arrosée est l'une de mes grande passion. Même a 50 ans, si je tenais jusque là, je continuerais encore et encore. D'ici là, j'espérais secrètement que quelqu'un, quelque part, aurais découvert le secret de la jeunesse éternelle. Pour l'heure, loin de toutes considération philosophique, je laissait un charmant jeune homme récupérer une tranche de citron entre mes dents pendant que le gérant de l'établissement nous poussait doucement vers un placard sous l'escalier, pour éviter que la soirée ne finisse en orgie. L'idée même de finir dans un placard me refroidit instantanément. Je repoussait doucement mon partenaire qui tentait vainement de regarder sous ma jupe, et l'enfermais dans le placard. Je suis cruelle, je sais. Je me dégrisais un peu d'un coup de pouvoir bien placé et récupérais une chope de bière d'un brun douteux sur une table. Elle ne m'appartenait pas, certes, mais vu l'état général de la compagnie, personne n'y ferais attention.

La fraîcheur de l'air extérieur me fis un peu de bien. J'aime beaucoup être dans un état situé entre le carrément torché et le légèrement pompette.. Dans un état comme celui-ci, tout vous parait rose, beau, grand, bien fait. Rien n'est injuste et tout vous fait rire. Je réajustait ma cape par dessus mon débardeur et lissais ma jupe, histoire de paraître un minimum présentable, quand même, puis m’installait sur le rebord d'une fontaine sur une petite place déserte. A cette heure de la nuit, n'importe quel endroit serait désert, de toutes façon. Puis, d'une façon totalement absurde, je m'endormis sur place, tel le buveur moyen.

Le réveil fut difficile. Plus difficile que n'importe quel réveil depuis des années. J'avais l'impression que quelque chose m'avais compressé la cervelle. Tout mon environnement me paraissait plus grand, plus haut, plus... Tout. Même mes vêtement avaient l'air beaucoup trop grand pour moi. Et visiblement, ce n'était pas une impression. A vrai dire, j’étais même nue tellement les vêtement étaient larges et inadaptés a ma taille. Je sentit les larmes me monter aux yeux. Des larmes. De vraies larmes, pas un de ces trucs que j'utilise pour avoir des réduction diverses. D’ailleurs, une goûte acide et salée perla sur ma joue. Je reniflait un grand coup, bien décidée a comprendre que qu'il était en train de se produire. Je me levais d'un bon. Du moins, j'aurais-du me lever d'un bon. Je me levais puis trébuchais sur ma botte beaucoup trop grande pour être réelle, et m »talais sur le rebord de la fontaine. Plus de peur que de mal, je réprimais un hoquet de surprise en voyant mon reflet dans l'eau de la fontaine.

J'avais quatre ans. J'AVAIS QUATRE ANS ! Au nom du dieu des loups, au nom de n'importe quoi d'autre, d'ailleurs, ou de n’importe qui, POURQUOI j'avais l'apparence d'une gamine de quatre ans. De la gamine que j'étais quand j'avais quatre putain d'année. Je me mis a pleurer, comme la môme que j'étais a l'époque. Pas encore assez endurcie pour retenir ses larmes ou jouer de la colère. Beaucoup trop jeune pour comprendre quoi que ce soit. Après dix bonne minutes de pleurs et de reniflements, je parvint a me calmer. Je n'osais pas parler, de peur d'entendre cette voix nasillarde que j'avais étant petite fille. Je pris mon courage a deux main et regardais une nouvelle fois le reflet que me renvoyais la rivière en réprimant fortement la peur qui étreignait mon estomac.

L'eau me renvoya l'image d'une petite fille a la peau très blanche et aux cheveux déjà long. La blondeur de ma chevelure a cette époque me rendit un peu fière avant que je trouve cette idée absurde. Mes yeux, a cette époque, tiraient vers le rose plus que vers le rouge sang actuel et, déjà a l'époque, j’étais un petit être renvoyant une image charmante de moi même. Heureusement que j'ai su garder ce don. De ma vie, rien ne m'a jamais plus servit que d'être une faible femme. Un petit rire sadique s'échappa de ma bouche. Bon. Côté flippant, on avait vu mieux.

Mon côté pratique reprenant le dessus, je regardais mes affaire, trop grandes, avec un certain désarroi. Les larmes montèrent a mes yeux une fois de plus, mais ce coup-ci, je fus la plus forte et je les réprimais en plissant bien fort les yeux et en reniflant un grand coup, manquant de m'étouffer. Que les enfants soit pleurnichards, c'est un fait. Que je le soit encore plus qu'eux est quelque chose dont je me passerais bien. Cette pensée fis revenir les larmes, qui coulèrent toutes seules. J'arrivais même a me faire pleurer moi même, simplement en pensant comme une adulte. Cette situation ne pouvais pas durer. Au diable les pleurs et les apparences enfantines.

Je balançais mes affaire sur le sol et sautais du haut du rebord. Pas une très grande chute, mais elle suffis a me faire peur. Moi, peur. Bordel. Après cinq minutes de tétanie partielles et de larmes, j'étais en train d'étaler ma cape sur le sol. Une fois fait, je m'allongeais dessus, attrapant un bout avec une main, et roulais, roulais, roulais, jusqu'à atteindre la capuche aux oreille de loups. Par un habille pliage de tissus, je me retrouvais emmitouflée dans ma précieuse cape, les deux bras nu, mais le reste du corps entièrement sous une épaisse couche de rouge. Avec un grand rire et imaginant les mignonnes petites oreilles au dessus de ma tête, mes cheveux blond dépassant largement de la capuche, je partit en courant pour faire plusieurs fois le tour de la fontaine. Je tombais une ou deux fois, mais les écorchure sur mes genoux ne me gênaient pas. J'avais vraiment été aussi insouciante ? Aussi innocente ? Quand est-ce que j’avais perdu ces petite paillette au fond de mes yeux ?

Je renvoyais très, très loin le souvenir de mes parent avant que les larmes ne repointe le bout de leurs nez et je repartit fouiller mes affaires, sur le sol. J'avais souhaité, la veille, la jeunesse éternelle. Visiblement, le dieu des loup voulais me punir pour cet affront. Je ne pouvais pas rester éternellement comme ça. C'était inconcevable. On ne connais aucune gamine de quatre ans qui gagne sa vie en temps que forgeron. Ni en tant que mercenaire. Bon. Je récupérais un paquet de bonbon, en m’efforçant de ne pas les manger tout de suite, même si j'en glissait quand même un entre mes lèvres, et soupesais l'idée de récupérer une dague de jet pour m'en faire une épée de la taille d'une gamine de quatre ans. J'abandonnais l'idée et cachais mes vêtement et le reste de mes affaires derrière un buisson, caché a la vue de tous. Avant de remédier au problème d'apparence qui me touchait, je refis un tour de fontaine, cette fois en tenant en équilibre sur le rebord. Je pus réfléchir comme une adulte a nouveau quand j'eu terminer. Je cernait peut-être un bout du problème.

Mais avant de cerner le problème, il fallait le trouver. Il me fallait des allier, et très vite. Quelqu'un d'adulte, si possible. Sinon, j'allais me remettre a pleurer.
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Elaia Dwoud
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MessageSujet: Re: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyDim 7 Juil - 22:09

C’est le moment que choisit le destin pour jouer un de ces mauvais tours dans lequel il excelle. Elaia avait finalement réussit à trouver une chambre, dans une auberge, pour une modique somme. Certes miteuse, salle au possible, mais la chaleur qui enveloppait si tendrement la jeune femme lui faisait oublier tous les autres désagrément du lieu.
Et heureusement, parce que sinon elle n’aurait jamais réussit à s’endormir. Le sommeil la gagna donc terriblement vite, chassant toutes les pensées conscientes qui occupaient encore son esprit. Mais le sommeil d’Elaia était oppressé, d’une façon qu’elle ne saurait décrire. Si elle avait eu à mettre des mots dessus, elle aurait dit que ses veines se remplissaient d’un immense flux magique, comme lors du jour de sa première transformation en démon. Mais ce dernier n’avait pas pipé mot, ni ne serais ce que chatouillé sa conscience depuis longtemps. Dans un râle endormit, elle changeât de cotés, ramena ses jambes sous elle et dans une très longue inspiration lasse elle laissa tout cela de cotés.

Quand la partie consciente prit enfin le dessus et que le moment du réveil d’Elaia arriva, elle eu terriblement envie de pleurer. Lorsqu’elle embrassa la pièce du regard et ne put que douloureusement constater sa solitude cette envie ne fit que s’accroitre. Dans un soupir destiné à chasser cette tristesse la jeune femme se mit sur son séant. Puis elle balança les jambes sur le cotés et les posa aux sol. Ou du moins s’attendait à les poser au sol, sauf qu’ils se balançaient, d’une façon très enfantine, dans le vide. Elaia était petite, certes, elle le savait, mais pas au point de ne pas toucher le sol assise sur son misérable lit. Et puis sa chemise blanche et ses braies lui semblaient devenues démesurément grandes. Lorsqu’elle leva un bras sa chemise sembla avoir prit trois ou quatre tailles de plus. Coite, la jeune fille resta là, le bras levé, les yeux résolument fixés sur le tissu blanc. Il ne lui semblait pourtant pas avoir commencé un régime extrême, ou avoir pris une potion magique faisant rétrécir. Rétrécir, ce mot la fit tiquer et elle se leva d’un bond, oubliant la distance qui la séparait du sol.

Une cheville un peu douloureuse, debout sur un tabouret, en face du miroir crasseux de sa chambre, Elaia constata les dégâts. Ses traits déjà si enfantins avaient retrouvés leurs quatre ans. La jeune femme passa ses doigts potelés de gamine sur ses joues, rebondies, sur ses lèvres faites pour accueillir des millions de sourires innocents. Ses yeux étaient du vert pistache qu’elle aimait tant, ce vert pas encore souillé du rouge des iris du taureau. Oui, elle avait bel et bien de nouveau quatre ans. Mais elle n’était pas tout à fait la même petite fille qu’à cette époque, puisque ses souvenirs étaient immuables et que jamais elle ne retrouverait totalement l’innocence qui la caractérisait.
Elaia tenta de descendre du tabouret, mais se prit les pieds dans ses habits immenses et manqua de faire une chute terrifiante. Le cœur encore battant le soulagement la gagna. Puis la colère. Et c’est avec une rage toute enfantine qu’elle jeta d’un coup de pied ses braies au loin dans la chambre, et arracha les manches et le bas de sa chemise, pour s’en faire une robe à peut près à sa taille.

Ses affaires restées dans sa chambre, ayant oublié sa prudence, et après moultes péripéties, en commençant par la simple ouverture de la porte de sa chambre avec cette poignée si haute, Elaia se retrouva dans la salle commune de l’auberge. Ou régnait un bazar sans nom. Si il y avait eu une guerre à l’instant même, avec des guerriers hurlants et le fracas du métal, cela n’aurait pas put être plus bruyant que ce qu’il se passait à l’instant même. Visiblement, elle n’était pas la seule à être dans cette situation. Une bonne dizaine de gamins beuglants se trouvaient réunit dans l’auberge, et le patron, elle le reconnu à son tablier sale trainant à ses pieds, semblait totalement dépassé, et sur le point de se rouler par terre de rage.
Laissant derrière elle le joyeux méli mélo de pleurs et de rires enfantins, elle sortit dans la rue. Et ce fut comme si un nouveau monde s’offrait à elle. La jeune fille eut une soudaine envie de partit à l’exploration. Et elle allait d’ailleurs commencer par la fontaine se trouvant juste en face. Les yeux éclairés de joie elle s’imagina les trésors qu’elle pourrait trouver au fond, les poissons qui pourraient y vivre. Courant presque, elle arriva devant la fontaine devenue montagne pour une si petite fille. Une Elaia adulte étant déjà si petite, imaginez la taille d’une Elaia de quatre ans.
Mais ce qui préoccupait le plus la petite fille à ce moment là c’était la petite blonde qui marchait sur le bord de l’endroit convoité. Et c’est avec un mélange de colère et de jalousie qu’elle plaça ses mains sur ses hanches et afficha une moue boudeuse.
« Qu’est ce que tu fais ici toi ! » Demanda-t-elle froidement, les sourcils froncés.
La petite brune garda un moment cet air menaçant, avant que l’adulte reprenne le dessus, complétement abasourdi d’avoir été de nouveau capable de se laisser aller aux pulsions d’une enfant.
« Je suis désolée, il semblerait que je ne sois pas enfant que physiquement ». Soupira-t-elle, embarrassée.
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MessageSujet: Re: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyLun 8 Juil - 23:18

Bon, d'accord, je veux bien être capable de guérir de mes blessures bien plus vite que le commun des mortels, de ne pas trop m’intéresser aux symptômes d'une maladie, car je sais bien qu'elle sera soignée en l'espace de quelques heures, et qu’occasionnellement, il m'arrivait de passer l'arme à gauche et de me relever quelques jours plus tard. Mais quand même, là, pour que je commence à guérir de mon propre vieillissement, il y avait quand même de l'abus !

Au réveil, j'avais froid. Comme si on avait oublié de fermer la fenêtre avant de me mettre au lit. Et pourquoi je ne n'étais plus en pyjama ? Il y avait bien ces grands machins en toile qui traînaient par terre - ce n'est pas mes couettes, ça - mais mes vêtements ne ressemblaient pas à ça. Il y avait bien mes lunettes en travers, mais elles avaient l'air trop petite pour ma tête. Bah, pas grave. J'allais encore me faire gronder, mais je crois bien qu'il était l'heure de courir les fesses à l'air dans le château. Cette fois, j'irais jusqu'à la salle de garde, faire un peu rigoler Orell, Marc et les autres. Eux aussi ils se faisaient gronder par Madame quand elle me trouvait en train de courir tout nu dans la salle d'entrainement. Mon papa aussi ça le fait rigoler, même si il fait semblant d'avoir l'air sévère quand Madame vient lui rapporter que j'ai ENCORE recommencé. Cafteuse. Mais quand elle a le dos tourné, il me donne un bonbon et en me disant que lui aussi, il souhaiterais bien aussi regagner un âge suffisamment insouciant pour pouvoir courir comme ça dans son propre château. Je comprend pas toujours quand il dit ça, par contre. C'est un truc de grand je crois.
Mais ... J'était pas dans ma chambre. Je suis même pas au château ! Il y a même pas de toit au dessus de moi. Pourquoi j'ai dormis dehors ? Pourquoi il  a des bancs, des arbres et ...

Oh. Je m'étais assoupi sur la tombe de Nana. Des papillons me prenaient le ventre, à chaque fois que je repensait à elle. C'était une vieille peau tyrannique, mais c'était aussi la meilleure mamie du monde. Ses confitures, ses calins ... Eh, mais si c'était de sa faite à elle ? Je suis sûr que c'est ça ! Cette vieille ... Vieille méchante arrivait à toujours m’embêter, même comme ça ! Oh. Peut être que c'est pour toutes les fois où je l'ai traité de vieille bique ? Maaaaais, ça c'était pas ma faute, c'est papa qui m'a appris ! Et si elle était au courant pour la limace dans sa soupe ? Ou toutes les fois où je lui disais que j'irais danser sur sa tombe ? "AH, qu'elle répondait, t'auras de l’arthrite avant que tu ne me vois bouffer les pissenlits par la racine, mon petit !". Sa tombe ...

C'était pas la première fois que je m'endormais là. C'était même devenu une habitude, avec le temps. Comme toutes les fois après avoir voyagé jusqu'à la capitale en revenant de quête, et que je n'avais rien d'autre à faire du restes de ma journée que de compter les mouches. En général, je lui amenais des fleurs. Elle aimait pas ça de son vivant, mais la coutume, c'est la coutume. Je passais toute la soirée ici. Je me ramenais un petit frichti et je taillais le bout de gras avec la mémé. Et je me réveillais généralement le lendemain matin complètement frigorifié, endoloris et bouffé par les moustiques. Mais ce matin ... Je sais pas, il y avait quelque chose de différent. J'allais bien. Très bien. Trop bien. Mais qu'est c'est que ... Qu'est ce qui se passe ? Je me sentais en pleine forme, frais, mais aussi complètement embrouillé. J'avais à la fois super mal au crâne et pourtant, je ne m'était pas sentis aussi bien depuis ... des années, en fait.

Non, attendez, son bras aurait bien grandis, si elle était capable de m'atteindre depuis l'au-delà. Il y avait un truc bizarre en fait. Faut que je retrace tout depuis hier soir. J'étais arrivé à Bharkan en fin d’après-midi. Qu'est ce que je suis venu y faire déjààààààà ..? Bah, on s'en fout. J'avais déposé tout mon bardas dans ma chambre d'hôtel habituelle et j'étais venu directement là pour dire bonjour à ... Attendez de seconde ... Mon doudou. Où était partit mon doudou ? Maaaais. Si c'était une blague, c'était pas drôle. Vexé, je tombais sur les fesses, bras croisé et toujours tout nu, je m'en fiche. D'autres papillons, plus fort que ceux qui sont dans mon ventre quand je pense à mamie, me comprimaient la poitrine. Je toussait plusieurs fois, réprimant à chaque fois un gros chagrin qui montait, qui montait ... M'en fiche aussi d'abord. Je bouderais tant que celui qui m'avais piqué Brioche ne me le ramènerais pas ...
Non en fait. Il fallait que j'aille le chercher. Il avait beau être le plus fort des ours, il allait être perdu tout seul dans Bharkan. C'est ce qu'un vrai chevalier ferait. Me redressant en titubant, je séchais mes larmes avec mon bras, même si quelques une coulèrent quand même après. Un héro, ça pleure pas. Un héro, ça doit d'abord faire passer ses amis avant lui. Comprimant mes larmes, je m'élançait dans les grandes allées du cimetière à la recherche de mon ami disparu.

Foutue racine ... Ils sont pas capable de l'entretenir, ce foutu cimetière ! C'est quand même un des rares endroits de ce genre dans le centre-ville ! Il y a des gens célèbres dans tout le royaume d'enterré ici, ils pourraient quand même en prendre un peu plus soin quoi ! Et puis nom de dieu Oscar, ressaisis toi ! Brioche, c'est cette vieille peau qui te l'as pris, le jour de tes seize ... Sept ans.

Oui ... Mais elle ne m'avait jamais dis où elle l'avait caché. Et si elle l'avait prise avec elle quand elle est allée à Bharkan ? Et si elle l'avait cachée quelque part dans la ville ! Et si ... Il était tout seul et qu'il me cherchait, lui aussi. Ignorant mes coudes et genoux éraflé, je m'élançais de plus belle dans les allées, gagnant rapidement la sortie du cimetière. Plein d'autres enfants étaient dans la rue, mais aucun d'eux n'avaient mon ours en peluche. Ils pleuraient tous de toute façon. Quelle bande de bébés. Du haut de mes petites jambes, je remontait toute la rue, guidée par une odeur qui me faisait penser à du miel. Miel = Ours. Il n'y a pas a chercher plus loin. Mais tout ce que finissait par trouver, c'était une stupide boutique où ils vendent du savon, juste a coté d'une autre où ils vendent des habits.

Oh la vache. Comment c'est possible ça ? En une nuit, j'était passé d'un homme de vingt cinq ans en ce truc ? Un gnome avec des cheveux longs châtains clairs coiffés en bouclettes, et avec le sifflet à l'air en plus. Je ne me rappelais pas avoir mangé un champignon hallucinogène, hier soir pourtant. Il devait bien y avoir un ou deux fromages qui ne sentaient pas la première fraîcheur, mais quand même, ça, plus ça pu, plus c'est bon quoi !
Plus le temps passais, moins je n'arrivais à comprendre cette situation de fou. J'avais beau me regarder sous toutes les coutures dans cette sorte de miroir qu'ils avaient mis pour faire la devanture de ce magasin de fringue bon marché, rien ne me venait. Pas même la moindre petite trace d'explication. C'est simple, petit comme ça et avec cette coiffure moisie, j'avais l'impression de me voir jeune.
Oh ...

C'est ça. Je ne sais pas comment, mais j'avais retrouvé mon corps de quand j'avais, quoi quatre, cinq ans ? Quelque chose dans ces eaux là. Une chose était sure, ce n'était pas à cause de mon pouvoir, vu que je ne semblais pas le seul à être touché. La rue était remplie de gamins bruyant et hurlant qui se roulaient par terre, d'autres qui couraient dans tout les sens en jouant au chat et il y en avait même un qui semblait avoir fait un blackout total. Il était assis là au milieu de la rue, à regarder dans le vide et à sucer son pouce dans un état de zen qu'il m'avait été rarement donné l'occasion de voir. Et moi, j'était le cul à l'air, à quatre ans, dans les rues de Bharkan. Par chance, j'était juste devant un magasin d'habits.
Je ressortais de ce dernier cinq minutes plus tard, vêtu d'un short, d'une paire de sandales et d'un t-shirt gnangnan avec un petit soleil dessus. Rigolez pas, les autres à ma taille étaient ornés de fleur, de bateau et de lapins. Du reste, je n'avais embarqué qu'un sac, remplis d'un froc de rechange au-cas-où - n'ayant pas tellement gardé de souvenirs de cette époque, je ne me souvenais plus tellement si ma vessie était sur où pas à cet âge là - et de quelques poignées de bonbon allègrement piochées dans le grand saladier sur la caisse du magasin. Si nous avions tous régressé à un âge enfantin, avoir de telles denrées constituaient une bonne monnaie d'échange, si je voulais récupérer Brioche.
Encore quelques coups ... Voilà ! Je balançais par terre le ciseau que j'avais aussi piqué dans la boutique. Du mieux que j'avais pu, je m'était débarrassé de ces bouclettes à la con, préférant largement la coiffure coupé court avec une légère houppette de mon moi adulte, mais si elle était faites à l'arrache.

Continuant à monter vers le haut du centre-ville, j'arrivais sur la place de la grande fontaine. Finalement, ce n'était pas le hasard qui m'avais guidé ici. C'était là qu'on trouvait un des plus beau magasin de jouet de tout la ville. Il était assez petit, par contre. Brioche avait peu de chance de s'y trouver. Mais moi, je savais ce qu'il y avait là dedans. Prenant mon courage à deux mains, j'entrais.

Un quart d'heure plus tard, j'était ressorti. Couvert de bleues, de griffures et même d'une morsure au sang sur la main, j'avais tout de même réussi. J'avais dû lutté contre plein d'autres enfants, mais au moins, j'avais récupéré ce qui me faisait baver quand mamie m'amenait ici. C'est même là qu'elle m'avait acheté Brioche, la première fois, accompagnée de papa. Mais au delà de l'ours en peluche, ils avaient toujours refusé de me l'acheter, prétextant qu'un jour, j'en aurait une vraie à moi tout seul, et je boudait bien longtemps à chaque fois qu'on passait prés du magasin. Mais cette fois, j'avais un grand sourire. Accrochée à l'élastique de mon short, elle avait fière allure, mon épée en bois. La même que mon papa, mais en bois, mais en mieux. Et je n'oubliais pas pourquoi j'était venu là, de toute façon.

Mon nounours pouvait être dans les parages. Je le verrais peut-être mieux de plus haut. Du haut de la fontaine, peut-être ?

Galvanisé par l'idée de faire ce qu'on m'avait toujours interdis de faire quand j'allais lancer une pièce dans l'eau, je courais vers la fontaine. Mais quelqu'un y était déjà. Deux ... Filles ? Je voulu leur crier de s'écarter, mais d'entendre ma propre voix, d'habitude grave, ferme et légèrement rauque, transformée en cet espèce sifflet, tout ce que je parvenais à faire sortir, c'était une espèce de sifflement fluet.

La surprise passé, je me reprenais :
"Euuh ... Vous z'avez vu mon nounours ? Il est grand comme ça." En même temps, je me mettais sur la pointe des pieds, mimant une taille bien surévaluée, qui me dépassait d'une dizaine de centimétre. "Il s'appelle Brioche, et il est perdu tout seul ici ..." Je reniflais un bon coup. Un chevalier, ça pleure pas. Et surtout pas devant des filles. "Je suis ssevalier" Bordel, j'avais vraiment une patate chaude quand j'étais petit ? Avec un effort, je réessayais : "CHE-valier. Vous z'êtes qui, vous ?"

Par prudence, je gardais une main sur le pommeau de mon épée. La dégainer comme ça descendrais mon short sur les talons, mais mieux valais se méfier. C'est déjà vilain, une fille, alors deux ...
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Lizzie Konneradt
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MessageSujet: Re: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyVen 12 Juil - 23:32

Take my time today. It's not an easy game.


    Il fit un rêve des plus étranges, le visage si doux d'Hanna y figurait bien, toujours. Cependant, tout n'était que douceur, simplicité. Il fallait la sauver, elle, la jolie princesse du royaume, sa seule raison de vivre. Il s'était réveillé sans grande hâte, la chaleur du début de l'été l'arrachant à son rêve pourtant si agréable. Shade se réveilla donc dans des habits bien trop grand pour lui sans y prêter attention pourtant. Il était ce genre de personne qui aurait pu remarquer la choses la plus futiles, mais ne jamais se rendre compte du plus important. Et à présent, tout ce qu'il voyait n'était que la prison dans laquelle il s'était réveillé, dans cette chambre d’où il ignorai tout. Cette chambre qui, avait été fermée, le laissant prisonnier de quatre murs de pierre ne désirant que l'avaler. Shade frissonna et sentit des larmes rouler sur ses joues, il les essuyant d'un revers de manche, oubliant alors qu'un de ces pouvoirs lui aurait permis de tout résoudre, absolument tout. Cependant, tout ce qu'il ressentait à présent était de la peur, comme s'il se doutait qu'à un moment ou un autre cette porte s'ouvrirait, dévoilant une silhouette alors si familière qu'il craignait plus que n'importe quoi au monde. Néanmoins, si son enfance s’imposait à lui, la neige éternelle de ses terres natales était absente, le soleil filtré par les vitres de la chambre d'auberge l'aveuglant. Quelque chose clochait. La mage le savait. Le monde semblait être devenu tellement plus grand, ou sans doute avait-il rétrécit. Il se frotta une seconde fois les yeux, comme pour chasser les brides de rêves qui le hantait encore. Il avait grandit, Hanna n'était plus, ou du moins, aivait été exclue de sa vie. Il frissonna. Grandit ? Il sauta de son lit avec une vigueur nouvelle. Lorsqu'il arriva à la hauteur de la porte, Shade put confirmer que tout ce qui passais était contraire à la nature. Il avait bel et bien rétrécit, ou du moins, il était devenu enfant. Ce fut le seul miroir de la petite chambre d'auberge qui le lui fit comprendre en lui envoyant le reflet du petit garçon chétif qu'il était lors de son enfance, aux traits si efféminée. Un simple gamin qui ne lui inspirait rien de bien sympathique. A vrai dire, lui même n'aurait jamais levé un simple petit doigt pour le sortir de la tristesse qui était entrain de le noyer.

    Alors il s'enfuit. Il s'enfuit comme il l'avait toujours fait, laissant ses pas le guider, oubliant cette pièce, reprenant sa liberté. Le mage avait toujours été le même, sans jamais réellement murir, en ne grandissant que physiquement. Après tout, comment l'aurait-il pu ? Il se contentait toujours d'agir comme un enfant, d'attirer l'attention. Peu importe comment. Et la ville était sans doute le meilleur endroit pour faire des rencontres, ou pour s'amuser. S'amuser ? Depuis quand désirait-il cela ? Sa vision de l'extérieur semblait changer, certainement peu mais c'était toujours cela. Tout lui semblait magique, incompréhensible parfois. A vrai dire, peu importe. Tout ce qu'il voulait lui, c'était sauver sa princesse, car, elle devait bien l'attendre quelque part. Affolée sans doute à l'idée que son sauveur se soit perdu en chemin. Car Shade n'avait pas le sens de l'orientation aussi bien étant adulte qu'enfant. Tout les chemins étaient les mêmes pour lui, et c'était bien là le problème. Mais il était sortit de cette chambre comme il était sortit de la sienne lors de son enfance, celle qu'il revivait à présent. Seule Hanna manquait à l'appel. Ainsi sans nul doute que la neige qu'il aimait tant. En tant que héro de cette histoire, il allait sans doute regagner le cœur de son élue, et tout finirait pour le mieux. Cela finissait toujours ainsi dans les contes de fée apparemment, cependant, Shade n'en avait jamais lu. Personne ne lui en avait raconté d'ailleurs et sans doute que jamais personne ne le ferait. Shade courut alors dans les rues de la capitale sans se soucier même de la direction à prendre, et s'il avait un tant soi peu prêté attention à ce qui l'entourait, sans doute aurait-il remarqué tous ces enfants autours de lui, oui, sans doute aurait-il compris que quelque chose se passait. Sans doute aurait-il plus réfléchit à sa condition, sans rester de marbre face à sa transformation. Il aurait peut être voulut retrouver son apparence de jeune homme, ne serait-ce que pour attirer les regards, ne serait-ce que pour comprendre le monde. Mais surtout, il n'aurait peut être pas pensé que tout cela n'était qu'un rêve passager. Après tout, il vivait sur les terres de Seraph, là ou des milliers de gens possédaient cette magie que même une fois adulte on pouvait encore ressentir.

    Ses oreilles alors captèrent une voix enfantine parmi tant d'autre, et il aperçut un groupe d'enfant ordinaire. Pourtant, il se sentit étrangement proche d'eux. Et sa soif éternelle se réveilla, sans doute estimant que leurs attention à eux serait suffisante pur aujourd’hui. Qu'eux au moins pouvait le sauver des ténèbres, et que surtout, il le croirait. Il n'avait pas touché Père, jamais il n'aurait osé. Cependant, le jeune Shade était des plus timide étrangement, et sans doute jamais il n'aurait abordé quelqu'un aussi naturellement que son "lui" adulte. Il n'avait pas été élevé comme ça, à vrai dire, sans doute que sans le regard pleins d'animosité de sa princesse il serait sans doute resté comme tel. Néanmoins aujourd'hui, il fallait la sauver, ou au moins, recruter des soldats au bataillons. Un héros avait toujours besoin de compagnons. Il s'approcha alors timidement de ses compères, espérant qu'ils l'accepteraient dans la bande sans lui faire passer quelques test ridicules. Et il se demanda ensuite d’où lui venait toutes ces pensées si simples, si imbéciles. Le mage ne se souvenait pas aussi enfantin, mais, sa transformation y devait être pour quelque chose. Il observa un par un tout ces enfants et posa ensuite son regard doré sur le dos du garçon qui se proclamait chevalier, se contentant d'agripper un pan de vêtement de ce garçon qui se tenait devant lui, tirant un peu dessus, espérant par cela, qu'il se retournerait pour lui parler. Mais ces deux filles là-bas, elles lui semblaient si familières qu'il n'y avait plus que cet enfant qu'il l’intéressait. Après tout, mieux fallait recueillir de l'attention à laquelle on n'avait pas encore gouté.

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MessageSujet: Re: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyJeu 18 Juil - 20:01

Les dieux ont un humour bien particulier en ce qui concerne leurs sympathisants humains. Mon vœu -j'imaginais toujours que toute cette histoire était de ma faute- avait eu un peu trop d'effet pour que ce soit honnête. Nous étions quatre enfants. Quatre. Je n'aime pas les enfants, je leurs faits peur avec mes grands yeux rouges et mon sourire carnassier et sadique, et quand ils me voient, ils ont tendance a pleurer ou avoir des attaques panique sensiblement casse bonbon. Qu'on se le dise, ce que je déteste le plus au monde, ce sont les enfants ! Et ne pas pouvoir prendre de douche durant deux jours, aussi, mais c'est autre chose. La première petite fille qui l'avait abordée arborait une chemise sans manche, surement déchirée pour ajuster la taille. Une toute petite brune avec le regard rageur demanda d'un ton hautain ce que je faisais là. Je m'apprêtais à répondre que je faisais quand même ce que je voulais, que cette fontaine était à moi, que je l'avais vu en premier et qu'en plus, j'étais plus grand qu'elle et que de toute façon, je ne parlais pas aux minipouces. Je ne le fis pas, pour des raisons qui sont propres à mon état d'enfant de quatre ans. À la place, je l'écoutais s'excuser avec des mots d'adulte.

- "Oh, dieu des loups, fis-je en sautant au bas de la fontaine. Je ne suis pas la seule dans cet état."

Je regardais de plus près la très petite fille qui se trouvait en face de moi. Un visage potelé d'une fillette de quatre ans, de grands yeux d'un vert pur, une chemise déchirée, réajustée taille enfant, le tout encadré par des cheveux noirs. Fantastiquement enfantin. Fantastiquement flippant, aussi. Pour quelle raison fallait-il que tous les adultes du royaume se changent en enfants ? Puis d'un coup, une image totalement déplacée me vint. Si tous les adultes étaient touchés... Alors la famille royale était dans le même état que nous. Je me mis à partir à rire, sans raison apparente sous le regard interrogateur de la toute petit demoiselle en face de moi. Jusqu'à ce qu'une apparition connut apparu devant nous. La petite silhouette en short et épée de bois me calma dans l'instant. Une histoire de nounours perdu. J'étais vraiment trop dissipée étant petite.

- "C'est toi la brioche, Oscar ! lançais-je immédiatement."

Bon, au moins, je n'avais pas perdu ma répartie légendaire. Ce ne pouvait être qu'Oscar. Je ne connaissais qu'une personne à part moi qui, même enfant, ne se sentait bien qu'avec une arme. Mes petits yeux roses pétillants s'accrochèrent au regard du Ssevalier, vraiment trop mignon. Il avait bien changé, le grand homme increvable en armure. Short et sandale. Et le petit soleil sur ton t-shirt était vraiment fantastique. Le Ssevalier du soleil. La grande classe. Je pouvais parler, emmitouflée dans ma cape rouge, les oreilles de loup pendante au dessus de mes yeux. Incapable de retenir une pulsion enfantine -que je n'aurais pas retenu étant adulte non plus, Oscar était un grand ami- je sautais dans ses bras en lui collant un mignon petit bisou sur la joue. Puis, remarquant l'ironie de la situation, je me mis à rire, une fois de plus sans raison apparente. J’espérais qu'il se souviendrait de cet innocent bisou reçu un soir de combat amical sur un navire. Je me retournais vers la brunette avec un regard sincère, toujours pendue au bras de la parodie d'Oscar.

- "C'est mon Chevalier ! C'est Oscar, et moi c'est Melinda. Et toi ?"

HAAAAA. Rage intérieure.  Comment, bordel, mais comment pouvais-je être aussi puérile alors que j'arrivais parfaitement a réfléchir correctement. D'ailleurs, comment je pouvais réfléchir correctement alors même que j'avais envie de plonger dans l'eau de la piscine, de manger des bonbons, de partir en courant dans ce petit groupe de pigeons pour les faire s'envoler, de ... HAAAAAAA. Stop. Penser de manière rationnelle. Il me fallait un combat, c'était le seul moyen que j'avais de penser de façon rationnelle. J'étais tellement plongée dans mes pensées que je ne vis même pas le dernier enfant arriver. Je ne le remarquais qu'après une longue minute de monologue intérieur, pestant contre l'intelligence limitée des enfants et la manie de leurs esprits de partir dans tout les sens. Bref. Je me retournais vers le nouvel arrivant par ce qu'Oscar se retournait et que j'étais toujours agrippée a son bras.

Je regardais le nouveau petit garçon avec un mélange de déjà-vu et de soupçon. Il me semblait le connaitre, lui aussi. Mais, mais, mais, pour quelle foutue raison j'arrivais a reconnaitre des adultes devenus enfants. Non d'un petit louveteau, pour quelle obscure raison j'arrivais même à reconnaitre des gens. Je ne suis pas très physionomiste étant adulte, alors pourquoi j'avais réussis a reconnaitre Oscar aussi vite. Certes, je connaissais son visage, mais ce n'était certainement pas la petite houppette grossièrement taillée qui m'avait menée sur la voie. Bwah. Pourquoi chercher plus loin alors que je pouvais simplement laisser faire le destin.

- "T'es qui, toi ?"

Ma propre voix commençait à m'insupporter.
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MessageSujet: Re: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyMar 23 Juil - 18:02

C’était un joyeux bordel qui résignait ici et l’esprit tellement enfantin d’Elaia n’arrivait pas à suivre tous ce qui se passait autour d’elle. Les enfants bouillonnent de vie et à vue d’œil tout le monde dans les environs avait environ quatre ans. Un sacré gros bouillon de vie en soit. Elle restait donc là, hébétée, incapable de comprendre tous ce qui se passait devant ses yeux. Il lui semblait bien avoir remarquer qu’un petit garçon avait fais son apparition. Il lui semblait aussi qu’il parlait de brioche… Avait-il faim ? Non ! Il était habillé en chevalier, il devait donc s’agir d’une sorte de monstre dont il parlait. Elaia se demanda soudain quelle tête pouvait bien avoir un monstre avec un nom de viennoiserie. Puis elle pesta contre ce satané esprit d’enfant lorsqu’elle s’imagina un biscuit sablé géant ou une brioche sur pattes.

"C'est toi la brioche, Oscar ! " lâcha la petite blonde, sortant la petite Elaia de ses pensées tourbillonnantes, bouillonnantes.

Alors ce gamin s’appelait donc Brioche Oscar ? Ou alors parlait-on encore de la viennoiserie ? Bwaa la jeune femme ne se souvenait plus avoir eu un esprit aussi embrouillé étant enfant. A croire qu’elle avait été complétement débile.
La petite blonde et Brioche oscar semblaient êtres amis, puisqu’elle sauta soudainement dans ses bras et déposa un baiser, le plus mignon qu’elle ait jamais vu, sur la joue du petit chevalier en sandales. D’ailleurs l’accoutrement de ce petit garçon, Elaia l’aurait trouvé des plus comiques si elle n’avait pas été habillée de son maillot de corps en lambeau. Tout le monde semblait avoir été pris au dépourvu par cette soudaine, et inexpliquée, transformation.
La petite blonde lança à Elaia un regard qu’elle ne sut décoder, mais qui ne semblait pas porter la moindre animosité.

"C'est mon Chevalier ! C'est Oscar, et moi c'est Melinda. Et toi ?"
Ce qui confirmait bien le fait que ces deux là avaient déjà eu un contact dans le futur, alors qu’ils étaient encore… adultes. Ou pas d’ailleurs, comment savoir quel âge ils avaient avant cette transformation ? Puisque tout le monde semblait avoir rajeunit de la même manière. Encore bloquée sur le bisous, la petite fille fleur bleue percuta seulement qu’on lui demandais son nom. Elle ouvrit la bouche mais avant que le moindre son puisse jaillir, il fit son apparition. Très timidement, puisqu’il commença par simplement agripper le t-shirt de Brioche Oscar, en demande d’attention, un geste tellement enfantin que cela fit rire la petite brune. Puis Melinda, comme elle c’était présentée, le remarqua aussi et ne tarda pas à parler, bien plus loquace qu’Elaia.

"T'es qui, toi ?"

Ce sont les souvenirs bien adultes qui envahirent Elaia et elle devait avouer que le jeune homme de la forêt noire avait bien changé. Sa peau mate et sa si petite taille accentuaient encore cet air de pantin qu’elle lui avait trouvé lors de leur première rencontre. Un petit pantin toujours en quête d’attention. Il lui avait tendu la main, la première qu’on ne lui avait jamais tendue, et le revoir faisait plaisir à la petite brune.
Un moment, l’envie de le laisser répondre à Melinda avant elle, afin de connaître enfin son prénom lui traversa l’esprit. Mais finalement elle oublia l’idée.


"Je suis Elaia. Et franchement je vois pas ce que je fiche avec cette tête de gamine. "

Sans doute qu’aucuns d’entres eux ne devaient non plus savoir pourquoi leurs mains étaient redevenues potelée, toutes cicatrices effacées. Des vrais bébés, dans tous les sens du terme. Pourtant la petite Elaia mourrait d’envie de comprendre. Pas par curiosité, non, mais parce que quand on connaît les causes d’un évènement il est plus facile de l’éviter ou de ce sortir de ce fichu pétrin. La jeune femme aurait bien utilisé des jurons inconnus à un enfant de cet âge là. Mais à la place, elle se contenta d’utiliser les armes d’une gamine et s’assit au sol. Ou plutôt se laissa tomber les fesses les premières sur les pavés, tellement en pelote qu’elle ne fit même pas attention à la douleur qui traversa sa colonne vertébrale et vint se terminer jusque dans sa mâchoire, serrée. Des larmes envahirent les yeux verts tendres d’Elaia, la deuxième phase d’une colère enfantine, après le coup de sang incontrôlé. Si elle n’avait pas serrés forts ses poings à s’en blanchir les articulations, des flots salés auraient dévalé ses joues en gros bouillons.

"Je veux redevenir comme avaaaaaant !!”, hurla-t-elle soudainement.

S’il y avait une chose dont-elle pouvait être heureuse, c’est qu’elle s’était retenue d’appeler sa maman. Et aussi qu’on ne meurs pas de la honte.
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MessageSujet: Re: [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.]   [Event] Quatre ans et toutes leurs dents. [PV trop de monde.] EmptyDim 28 Juil - 18:39

Une paire de filles. Une en rouge, une en noire, mais toujours deux problèmes. Surement même des sorcières. Elles savaient surement quelque chose sur l’enlèvement de ma peluche, ou au pire, sur la raison qui avait transformé tout les gens de cette ville en mioche. J'aimais pas les filles. Elles sont bizarres, pleurent tout le temps, et quand c'est pas pour vous piquer vos jouets, elles viennent pour se moquer parce que vous êtes trop petit et que vous pleurez tout le temps. Même si c'est même pas vrai d'abord. J'arrivais à comprendre pourquoi il y en a plein qui se font enlever et garder prisonnière par des monstres dans un château. Pour plus qu'elles embêtent les garçons. Maman me disait souvent que j'étais encore petit, et qu'un jour ou l'autre, je finirait par comprendre et par trouver une fille que je ne trouverais ni énervante ni pénible ni bête. Ma maman, je crois que c'est une fille aussi. Mais elle est pas comme les autres. Comme Nana en fait. Elle elle me disait qu'un jour, j'irait en sauver une des griffes d'une bestiole et que j'aurais de quoi vite changer d'avis dans la soirée qui suivrait. Mais je ne comprenais pas toujours. Ça doit être encore un truc d'adulte. En tout cas, si mes sœurs se faisaient enlever par un dragon, elles pourraient toujours attendre avant que j'aille les libérer.
Un bras dans le dos, l'autre main sur le manche de mon épée, je passais en posture d'attaque. Il allait falloir faire vite pour me débarrasser de ces deux sorcières. Bondir et frapper avant qu'elle n'ait le temps de me lancer un mauvais sort, et ...

La voix fluette de la petite fille en rouge me coupa dans mon élan, si bien que la perte d'équilibre me fit presque trébucher. Presque, oui. J'évitais de justesse de me faire quelques écorchures de plus parce qu'on m'avait agrippé par derrière. Encore un enfant. Un petit garçon, cette fois. Il était bien plus timide que les autres, et ne souffla pas un mot, mais l'expression de son visage en disait suffisamment pour que je comprenne. Ces deux grands yeux jaunes vacillant entre les deux filles et moi, cet air perdu presque au bord des larmes, comme un gamin qu'on aurait abandonné ... Un enfant effrayé. Je restais un moment à l'observer, moi aussi. Ces yeux jaunes, je les avait déjà vu quelque part, pour sur. Mais où ? Et pourquoi est-ce que j'avais ce sentiment bizarre en le regardant ? Comme une envie de ... Le protéger ? Je ne l'avais certainement jamais vu, mais mon instinct m'hurlait que ce gamin avait besoin d'aide. De mon aide. Au point que j'en oubliais presque les deux sorcières. Oui, presque, encore. La petite en rouge bondit du rebord de la fontaine et me retomba dessus. Je failli bien me retrouver les fesses par terre avec elle sur les genoux, mais encore une fois, la poigne que le garçon avait sur mes vêtements me sauva de la chute. Elle osait s'approcher d'elle même. Bien. Affronter cette première sorcière serait bien plus facile si je n'avais pas besoin d'aller la chercher sur cette fontaine. Mais tout ce qu'elle trouva à faire, c'est de lacher un bisou sur ma joue avant de se perdre dans un grand rire. Bien qu'oscillant entre le dégoût d'avoir été embrassé par une fille, la profonde confusion apportée par un soudain coup de sang au cerveau et surtout au niveau des joues, l'envie de rire me prit aussi, mais je la réprimais en me mordant la lèvre. Je ne trouvais pas la situation particulièrement rigolote, mais le rire de la fillette était de celui qui donnait envie de rire à son tour sans raison particulière. Cette légèreté et cette insouciance elles aussi me semblaient vaguement familière, mais pourquoi ?

Une minute. Jupette rouge. Capuche à oreilles de loup. Bisous. Melinda. Un gros patté de souvenirs percuta ma pauvre cervelle et tous me revinrent en mémoire au milieu d'un soudain mal de tête. Je me souvenais parfaitement d'elle, au final. Pas de tout les détails, mais de ce qu'il fallait. Une fille qui n'était ni énervante ni pénible ni bête. Bon, elle était envahissante, têtue enjouée et sournoise, mais sans vraiment de raison, j'aimais bien. Ses boucles d'or, sa peau douce, des yeux rouges devenus rose mais qui n'avaient rien perdu de leur charme ni de leur malice. Je pouvais faire confiance à cette fille. Un tas d'autres souvenirs me revenaient vague par vague. Certains renforçant cette envie de faire confiance, d'autre un peu plus comique mettant en scène deux gamins courant après une poule géante, et d'autres encore ... Qui me firent monter davantage de rouge aux joues. Ce n'était pas le premier bisou entre nous.

Bref. Passons. Au final, la fille restée vers la fontaine s'appelait Elaia. Je ne la connaissais absolument pas, mais elle aussi semblait avoir été touchée par ce phénomène rajeunissant, à en juger à ses vêtements, faits d'une chemise trop grande, et à ses dires. Le petit gars qui nous avait rejoint en toute discrétion, quant à lui ... Eh bien, je n'arrivais à remettre le doigt ni sur son nom si sur l'endroit où je l'avais déjà rencontré. Mais ses deux yeux jaunes avaient déjà croisés mon regard, ça j'en étais certain. Reste la dernière et non pas des moindres, Melinda. Comme déjà dit, nous nous connaissions déjà d'avant cette nouvelle rencontre. Bien plus que de simple connaissances peuvent se connaitre, en fait. Mais ça faisait plaisir de revoir un visage familier dans tout ce chaos. Même si le retour à la jeunesse lui avait fait disparaître toute la sévérité de son regard pour ne laisser place qu'à une mignonne petite bouille. Je sais bien que techniquement, nous étions censé voyager ensemble pour un moment, et que dans le pire des cas, elle une forge ici dans le centre, mais ces derniers temps, j'avais été un peu absent de la capitale, et les quelques rares fois où j'y avais mis les pieds, c'était pour manger, dormir et repartir de plus belle. Et comme j'ai vite tendance à oublier de donner des nouvelles, bah ...

Sentant que c'était à mon tour de me présenter, même si Melinda l'avait déjà fait pour moi, je m'écartais un peu du groupe, échappant ainsi aux prises de Melinda et du petit gars et grimpais à mon tour sur le rebord de la fontaine. C'était un petit groupe hétérogène, mais il allait bien falloir en faire quelque chose. C'est à un chevalier de rallier les gens entre eux, après tout.

"- Moi, j'suis Oscar le chevalier ! Je sais pas pourquoi on est redevenu tout petit, mais je m'en fout ! Faut que je retrouve mon n'ours. Qui est avec moi ?"


/HRP/:
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