With your feet in the air and your head on the ground, try this trick and spin it, yeah. Your head will collapse but there's nothing in it and you'll ask yourself ; Where is my mind ?
Il ne l’avait pas vu venir, celle là. Il s’était jeté bêtement dans l’inconnu pour fuir les ennuis qu’il s’était causé, mais il n’avait pas réfléchis aux conséquences de se retrouver seul et sans vivres du jour au lendemain. Et ce n’était pas en transformant en or ce qu’il touchait qu’il pourrait devenir quelqu’un de respectable. Bien sûr, cela l’empêchait de mourir de faim, de soif, ou même d’avoir à dormir dehors dans la rue. Mais ce n’était pas suffisant. Vivant sur son orgueil et avec cette envie irrépressible d’être admiré de tous, il faire quelque chose de son existence. L’idée de rejoindre une guilde l’effleurait de plus en plus, mais il restait quelqu’un de très autonome ayant du mal à suivre les règles. Et puis il voulait devenir plus fort, toujours et encore plus fort, et ce sans l’aide d’un groupe quelconque. Sans plus grande fierté était de se débrouiller seul et d’apprendre ce dont il avait besoin par ses propres moyens.
Il soupira en quittant ses pensées, assis sur un banc aux abords de la grande place du centre-ville qu’il avait pu rejoindre après de longues semaines de marche. Et bien oui, quand on veut tout faire soi-même et qu’on n’a pas de carte, c’est inévitable d’en venir à se perdre. Ruminant encore un peu ses reproches envers lui-même, il se mit à regarder tout autour de lui et à détailler les passants qui passaient devant lui ou qui s’agitaient au milieu de la place. Tous ces gens qui avaient un but, un foyer, quelque chose les rattachant à la réalité. Un peu plus tôt dans la journée, il avait été acheter son déjeuné à un marchand de produits frais qu’il avait manqué assassiner à cause de ses prix trop exubérants et de sa fâcheuse manie à vouloir se faire de la pub. Non, quand Alexander venait acheter un simple sandwich, il n’avait pas envie de repartir avec « ces délicieux fruits cueillis le matin même » ! Il repensa à ce moment agaçant tout en ouvrant la bouche pour croquer dans le pain fourré au jambon et à la salade. Putain… Ce soir, il irait manger un bon steak au restaurant pour faire passer le goût. Méditant sur son sandwich, il recommença à balader son regard entre les passants, jusqu’à ce qu’une silhouette féminine à la longue chevelure rose attire son attention. C’était assez peu commun comme couleur de cheveux. Il fixa un petit moment la jeune femme, trouvant qu’elle avait l’air aussi étrangère à la cité que lui. Peut-être qu’elle aussi avait fuis quelque chose…
Haussant les épaules, il termina son déjeuné et reprit son sac sur son dos pour aller vagabonder plus loin. Il lui faudrait encore louer une chambre à l’auberge ce soir, il n’avait donc aucun endroit fixe pour y laisser ses affaires. Et puis vendre dix kilogrammes d’or à la première bijouterie venue serait un peu louche, surtout qu’il préférait garder son pouvoir d’aurification pour lui-même afin d’éviter les ennuis. Bon, ce n’est pas ce qui l’empêcha d’aller trouver un coin reculé de la cité pour transformer en précieux métal quelques objets inutiles afin de les échanger contre des pièces. Il se décida ensuite à revenir près de la place où il croisa une nouvelle fois la jeune femme aux cheveux roses qu’il dévisagea plus longtemps cette fois-ci. Il aurait aimé aller lui parler, juste pour satisfaire sa curiosité. Mais ce n’était franchement pas son genre d’aller accoster n’importe quel inconnu dans le simple but de vérifier ses pensées. Néanmoins, il lui adressa un signe de tête en guise de salut, sans vraiment comprendre pourquoi il faisait ça. Comme si il avait l’habitude d’être poli…
Un léger sourire narquois envers lui-même étira ses lèvres et il continua sa route pour retourner sur le banc où il s’était installé en début d’après midi. Il s’y allongea, la tête sur son sac, sans se soucier des regards que certains passants pouvaient lui lancer. Si quelqu’un avait un problème avec lui, qu’il vienne le lui dire en face et il serait reçu ! Et puis si il n’y’avait plus d’autre banc où s’asseoir, ils n’auraient qu’à rentrer chez eux.
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Sujet: Re: « Puisqu'on rêvait de liberté... » Mar 26 Fév - 21:45
Cela faisait maintenant quelques temps que j’avais osé quitter ce qui me servait de dortoir, de chambre ou de fouillis comme dirait un certain homme qui se faisait appelé "Père" autrefois. Depuis le départ prématuré de ma mère, plus jamais le titre ou le nom de père avait effleuré mes lèvres. Pour moi, c’était un bougre, un ivrogne sale et puant, un homme indigne d’être père. Bref, je le haïssais, il avait tenté de faire de mon être un pirate. Imaginez-vous un seul instant que je puisse devenir pirate ? Non… Alors j’avais réussi à prendre mon courage à deux mains et m’enfuir loin, très loin de cet endroit maudit. Celui qui hantera les jours à venir, celui que je voulais oublier à tout prix, peu importe ce que je devais faire. Malheureusement, seule la mort pourra m’apporter l’oubli et la paix que je recherche réellement.
Mais aujourd’hui, je vivais seule et au jour le jour. Rien, ni personne ne me disait ce que j’avais à faire, et d’ailleurs, me retrouver solitaire ne me plaisait guère. J’aimais la compagnie, pour m’amuser surtout, pour embêter le monde, pour me divertir et penser à autre chose que le passé ! C’est pourquoi je cherchais un groupe qui pourrait m’accueillir, un endroit où je pourrai vivre pleinement sans pour autant me dévoiler aux autres. Après de longues recherches, j’avais entendu parler d’une guilde chaleureuse, où il faisait bon vivre. C’est ce genre d’endroit que je voulais, un endroit où je pourrai être libre, avoir des relations, ne plus recevoir d’ordres de la part d’un bourreau. Celui de toute une vie, celui qui avait gâché mon enfance et une grande partie de mon adolescence, il m’avait torturé l’esprit avec ses belles paroles… Quand je me compare aux femmes pirates qu’il côtoyait, je ne trouve aucune ressemblance avec mon caractère et le leur.
Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi ma mère avait choisi un homme pareil, que lui avait-elle trouvé de charmant ? Il était toujours saoul, méchant, critique avec tout le monde. Un homme invivable, c’est aussi ce qui m’a fait détester la gente masculine. Je ne peux plus supporter ce type de personne. A cause de lui, j’ai gâché une partie de mon existence alors que d’autres enfants pouvaient vivre pleinement leur vie, s’épanouir et apprendre les choses de la vie. Tout ce que j’ai vécu jusque là, je l’ai détesté, toujours enfermée dans cette cale en bas du bateau craquant sous l’effet du froid de la nuit, ou la chaleur trop forte du Soleil… Je ne pense pas remettre un pied sur un bateau d’ici la fin de mes jours, ou alors, ce sera pour lui faire payer…
En attendant, je venais de tomber sur un vendeur de boissons fraîches, j’avais très soif. Il faisait plus chaud ici que vers la mer d’ailleurs. Et je me déshydratais à vue d’œil, c’est pourquoi je m’approchais de lui pour lui demander quelque chose à boire. Je le payais avec le peu de pièces que j’avais pu dérober avant mon départ et respirait tranquillement l’air qui m’entourait, je prenais le temps de vivre, le temps que je n’ai jamais eu. Je regardais aussi tous les gens qui m’entouraient, il y avait des enfants, des hommes grands et séduisants, des femmes seules, vieilles, jeunes… De tout les goûts, et il y avait cet homme que je venais de voir passer deux fois d’affilés. Sauf qu’à son deuxième passage, il fît un signe de tête, comme s’il s’adressait à moi. C’était gentil mais je ne le connaissais pas, alors mes yeux parcoururent toute la place, à la recherche d’une personne qu’il connaissait mais apparemment, j’étais bien la destinatrice de ce signe. Je m’approchais d’un pas agité, rapide et très saccadé avant d’arriver à sa hauteur et de cacher le soleil qui s’affichait sur sa tête : "Excusez-moi, mais on s’est déjà croisé quelque part ? Parce que tout à l’heure, vous m’avez fait un signe de tête comme si je vous avais déjà vu et votre tête ne me dis rien du tout !"
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Sujet: Re: « Puisqu'on rêvait de liberté... » Mer 27 Fév - 18:20
#206FB3
Un sommeil léger venait tout juste de s’emparer de lui lorsqu’une ombre obstrua le soleil de son visage. Oh oui ! C’était parfait comme ça. Qu’est-ce qu’il pouvait détester ce fichu astre jaune et lumineux… Il haïssait autant cette lumière déchirante que la chaleur qui venait avec. Cela ne l’empêchait pas de garder sa veste noire au lieu de se balader en chemise ou en T-shirt comme tout le monde. De toute façon, il avait toujours nagé à contre courant, préférant suivre ses propres envies plutôt que les normes ou que les choses qui vont de soi. Il avait sa logique et personne ne pouvait l’en détourner. Et si faire la sieste sur un banc en pleine journée habillé bien trop chaudement par rapport au temps qu’il faisait dehors devait le faire passer pour un clochard, qu’on vienne le lui dire en face et il ferait bien vite taire ces vilains jugements ! Son monologue interne se coupa brusquement lorsqu’une voix inconnue l’aborda, lui tirant un grognement.
« Excusez-moi, mais on s’est déjà croisé quelque part ? Parce que tout à l’heure, vous m’avez fait un signe de tête comme si je vous avais déjà vu et votre tête ne me dis rien du tout ! »
Il ouvrit un œil, faisant face à la jeune femme aux cheveux roses qu’il avait croisé à deux reprises quelques instants plus tôt. Ah oui, forcément, quand on salue à distance une personne qu’on ne connait pas il faut s’attendre à provoquer de l’étonnement. S’aidant de son bassin, il se redressa sur les coudes et ouvrit son autre œil qui avait vraiment l’éclat d’un rubis avec toute cette luminosité. Il détailla la demoiselle avec plus d’insistance puis se racla la gorge pour lui répondre, se rendant soudainement compte que sa bouche était sèche. Il avait bien besoin de boire avec cette chaleur !
« Non, j’vous connais pas. Mais vous m’avez intrigué, avec votre couleur de cheveux atypique et votre air aussi peu familier aux lieux que le mien. Je me suis dit que vous étiez arrivé ici il y’a peu de temps, et j’ai eu envie d’aller vous poser la question. Mais c’était stupide, alors je ne l’ai pas fait. »
Il posa une main sur sa gorge comme si par magie ce geste pouvait l’humidifier et lui ôter cette désagréable sensation de sècheresse. Soupirant, il se redressa en position assise et fouilla dans son sac pour y trouver une bouteille d’eau qui à son grand regret était vide. Il visa une poubelle à proximité et l’y jeta d’un mouvement leste avant de reporter son attention sur l’inconnue, le tout en refermant correctement son sac à dos.
« Je vais boire quelque chose. Peut-être que vous accepterez de m’accompagner ? »
Il ne sut jamais pourquoi est-ce qu’il avait posé cette question, toujours est-il que c’était trop tard pour la reprendre. Alexander n’avait jamais été du genre à chercher de la compagnie ni même à discuter. Au contraire, il avait passé son temps à fuir les gens pour chercher l’aventure. Peut-être que de voir qu’il avait conduit sa vie à un état si pitoyable l’avait fait changer un peu sur certains points. L’échec l’aurait donc rendu plus sociable ? Pas forcément. Mais ce jour-là son instinct lui dictait de se conduire convenablement et d’être poli. Vous me direz, quelqu’un de vraiment courtois aurait offert un verre –surtout à une femme- plutôt que proposé sa compagnie. Seulement il avait toujours vu ça comme une marque de non-respect de la personne. C’est comme si il jugeait sur les apparences, comme si il décrétait que l’autre n’avait pas les moyens ou que l’autre devait se faire entretenir. Et puis à ses yeux, il n’y avait pas de distinction entre hommes et femmes. Il avait déjà vu des gaillards plutôt costauds se faire démonter la figure par des femmes qui ne payent pas de mine à première vue. Evidemment, Alexander savait très bien différencier un homme d’une femme, et pour rien au monde il n’aurait échangé son corps pour celui de l’autre sexe. Mais dans son esprit, le respect était et devait être le même pour tous. C’est pour cette raison qu’il n’avait aucun scrupule à casser la figure à une femme, pas plus qu’il n’en avait pour un homme. Si tout le monde voulait être sur le même Piédestal, ça passait par les bons comme par les mauvais côtés.
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Sujet: Re: « Puisqu'on rêvait de liberté... » Jeu 28 Fév - 20:08
Apparemment, je l’avais dérangé dans son sommeil qui me semblait pourtant léger. Mais les signes ne trompent pas, il n’ouvrit qu’un œil pour observer son gêneur – en l’occurrence, moi – et me dévisagea de celui-ci. Il se redressa légèrement et ouvrit son deuxième œil qui avait une couleur magnifique. Cela me faisait penser aux miens qui étaient si différent l’un de l’autre. C’était rare de voir des personnes avec des yeux si beaux sous le reflet de l’astre solaire. Quelques personnes avaient cette chance inouïe, et ce jeune homme en faisait partie. Lorsqu’il racla sa gorge, une question m’était venue à l’esprit : Pourquoi avais-je été intrigué par cet homme ? Normalement, je n’aimais pas m’approcher des inconnus, sait-on jamais de quoi ils sont capables. Mais surtout, je n’aimais pas traîner avec ceux de la gente masculine, alors pourquoi avais-je été poussé à aller lui parler ?
La réponse ne vint jamais et il m’annonçait qu’il ne me connaissait effectivement pas. Ce qui l’avait poussé à me saluer était ma couleur de cheveux, il est vrai que je n’ai rencontré personne avec du une chevelure rosée. Mais c’était normale pour moi, j’avais voulu changer de vie et de personnalité, la couleur de cheveux n’était qu’un simple détail de tout le changement que j’avais été obligée de faire. D’habitude, ma couleur n’attirait pas tant l’œil que ça aux premiers abords. C’était justement mes iris de couleurs différentes qui détournaient les regards sur ma personne. Et juste en me regardant, il avait remarqué que je ne venais pas d’ici et effectivement il avait raison. Il avait l’œil et un esprit porté sur la déduction, même s’il semblait bien que je sois un peu désorientée dans la Capitale.
C’était la première fois que j’y mettais les pieds, alors mon regard devait être comme celui d’un enfant qui découvre pour la première fois un endroit. Tout paraissait si grand ici, même si la mer semblait infinie à côté de cet endroit, j’avais encore du mal à me repérer par rapport à toutes les rues qui peuplaient la Capitale. Et puis en l’observant, une main venait se poser sur sa gorge, il semblait qu’il avait soif et en regardant ma bouteille, celle-ci était vide. Sinon, je lui aurais bien proposé mais apparemment, il avait lui aussi de quoi se désaltérer. Quoique sa bouteille semblait vide aussi c’est pourquoi il l’a jeta depuis sa place dans une poubelle à proximité. C’était un très bon viseur, je dois l’avouer. Je n’aurais pas fait mieux c’est pourquoi ma main qui contenait la bouteille vide emporta mon corps près du récipient à déchets et laissa tomber le récipient en plastique.
Je préférais faire comme ça plutôt que de tenter le même exploit que lui et de me rater. Et c’est alors qu’il me proposa quelque chose. Une chose que je pris comme une invitation puisqu’il me demanda si je voulais bien l’accompagner afin de boire en sa compagnie. Ma foi, je n’étais pas contre. Il n’avait pas l’air d’être un homme mauvais comparé à tout ceux avec qui j’avais vécu. Et puisque c’était si gentiment demandé, je ne pu qu’accepter !
"Bien sûr, je ne peux pas refuser votre invitation. Juste avant, j’aimerais savoir une petite chose sur vous… Quel est votre nom ?"
J’avais besoin de le savoir afin de ne pas toujours l’appeler par ‘vous’ tout le temps. S’il fallait que j’aille boire un coup avec lui, autant que l’on sympathise et que j’apprenne au moins quelque chose d’important sur lui comme son prénom. Même s’il était rare que je me fasse des amis, surtout masculin, j’avais de plus en plus envie d’en savoir sur lui. Il avait l’air sympathique malgré son visage qui ne laissait présumer que le contraire. Mais comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. Et c’est alors qu’il se leva et que nous nous dirigions ensemble jusqu’à l’endroit le plus proche pour boire un petit coup ensemble, et par la même occasion, en apprendre plus sur lui !
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Sujet: Re: « Puisqu'on rêvait de liberté... » Dim 3 Mar - 15:23
Une petite moue satisfaite prit place sur son visage durant quelques secondes lorsque la jeune femme accepta son invitation. Mais bien vite son expression entre la placidité et la sévérité reprit le dessus, lui rendant son air mystifié de loubard pourtant pas si méchant. Il attrapa son sac qu’il passa sur son épaule et il marcha à ses côtés en direction d’un petit bar tout proche, d’un pas tranquille mais déterminé.
« Je suis Alexander. » Glissa-t-il dans le vent pour répondre à sa précédente question. « Et toi ? »
Il hésita un peu à passer au tutoiement, mais après tout il venait de proposer à cette jeune femme jamais vue auparavant de boire un verre avec lui et elle lui avait demandé son prénom. Ca ne devrait donc pas la déranger normalement, enfin c’est ce qui résonnait dans le tiroir « logique » de son cerveau. Et puis si jamais ça la mettait mal à l’aise, il repasserait au vouvoiement même si il en avait perdu l’habitude depuis longtemps. Tout à l’heure il l’avait fait par politesse, parce qu’à part dans les monde de voyous qu’il avait fréquenté on ne tutoie pas dès la première phrase qu’on adresse à quelqu’un. Là, il s’adressait à une personne civilisée, dans une cité civilisée, alors il pouvait bien faire cet effort. C’est sur cette pensée qu’il entra à l’intérieur de la petite taverne, évitant de s’installer sur la terrasse pour ne pas subir les effets du soleil et de la chaleur. Il s’assit sur une chaise et posa son sac à ses pieds, les coudes sur la table et le menton calé entre ses paumes dans une pose nonchalante. Ne voulant pas qu’un silence gênant s’installe, il décida d’amorcer la conversation.
« Alors, vous être arrivé quand à la capitale ? »
Toutes les questions curieuses qu’il avait eu en la croisant pour la toute première fois lui revenaient en tête. Où vivait-elle actuellement ? D’où était-elle originaire ? Avait-elle un lourd passé comme lui ? Trop d’indiscrétions et de choses pas forcément dicibles, trop de préoccupation qu’il n’avait pas l’habitude d’avoir à l’égard d’un individu. Sa tirade mentale fut coupée lorsque le serveur arriva, quelques minutes après leur entrée à peine, pour prendre leur commande. Alexander soupira ; il ne savait même pas ce qu’il avait envie de boire. Il attrapa la carte et fit comprendre au serveur qu’il ne s’était pas encore décidé et qu’il pouvait prendre la commande de la jeune femme si cette dernière avait trouvé son bonheur sur la liste. Son index voyagea sur les deux panneaux plastifiés qu’il tenait dans sa main et s’arrêta au niveau des boissons sucrées avant de remonter vers les cafés et autres choses du même genre. Il était bien tenté par un chocolat liégeois, mais ce n’était franchement pas viril, pas comme le café. Il se trouva soudain stupide de penser ça. Qu’avait-il à prouver à ce serveur, à cette jeune femme, et à tous les gens attablés dans ce bar ? Il secoua légèrement la tête et trancha en choisissant une tasse de thé noir aux agrumes. Aussitôt décidé, il replia la carte et la posa devant lui pour annoncer sa commande à l’homme venu s’occuper d’eux. Il reporta son regard sur la jeune femme, il n’avait même pas vu si elle s’était décidée ou non. Il soupira une autre fois, lassé de lui-même comme ça lui arrivait parfois.
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Sujet: Re: « Puisqu'on rêvait de liberté... »
« Puisqu'on rêvait de liberté... »
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