Encore une journée bien calme s'annonçait. Le soleil était déjà bien levé, on pouvait deviner qu'il était déjà entre quatorze heures et quinze heures. Le vent venait rafraîchir cette journée chaude et fatigante, mais heureusement que je ne suis jamais habillé chaudement, ce qui était un avantage en ce temps.

Je ne savais pas trop quoi faire par cette journée, tout le monde semblait se tenir à carreau, aucun vol à l'étalage, aucune dispute, rien du tout. C'était une journée des plus banale à vrai dire, rien de bien intéressant. Je me promenais le long de la ville me dirigeant vers le fond de la campagne pour échapper au bruit du centre-ville. Tous ces gens qui s'agitent et hurlent pour savoir qui achètera le dernier melon, qui hurle ''Qui veut du poisson bien frais ?!'', et plein d'autre phénomène dans ce genre.

Marchant le long d'un chemin de terre, je rêvassais sans prêter attention aux gens qui me saluaient ou me parlaient. J'écoutais le chant des oiseaux qui est mille fois plus agréable que ceux des êtres humains. Le bruit des feuilles d'arbres se frottant les unes contre les autres sous la force du vent qui faisait danser mes longs cheveux bruns. Je ne savais pas trop où j'allais et pourquoi j'y allais, mais cela me convenait.

C'est arrivé près d'une clairière que je décidais de me poser contre un arbre et de faire une petite sieste. Comme à mon habitude je ne fermais qu'un oeil ... façon de dire que je reste vigilant même en dormant. Ma main blanche ne quitte jamais seule seconde mon katana noir, prêt à riposter si quelqu'un venait à m'attaquer.

Je commençais à m'échapper dans le monde des rêves, mon âme quitta brièvement mon corps pour voyager dans se merveilleux monde, mais comme à chaque fois où je m'endors, il n'y eut aucune image, le noir absolu.

Cela faisait déjà quelques minutes que je vagabondais dans le néant de mon imagination et je fus réveillé par le bruit de pas venant dans mon dos. Ma main se mit en action avant même que mes yeux s'ouvrent. D'un coup de pouce elle commença à sortir la lame de son fourreau et je restais dans cette position jusqu'à ce que l'individu se présente.

Une heure plutôt.

Encore une journée qui s’annonçait ennuyeuse. A vrai dire, je ne devais pas avoir envie de me lever ce matin, vu les imposants rayons de soleil qui pénétrait dans la pièce. Mince ! J’ai encore faire la grâce matinée. Il faut que je me rende à la guilde, on sait jamais, j’y trouverais peut être une mission bien payé pour m’occuper. D’un bond, je me redressai et me dirigea d’un pas pressé vers la salle de bain pour me préparer vite fait. Quelques minute plus tard, j’en sortit habillé, il ne me restait plus qu’à me rendre à la périphérie de la capitale, toutefois, mon estomac ne semblait pas d’accord avec moi et un bruit sourd s’échappa de lui me ramenant à la réalité…je n’avais encore rien mangé. Direction la cuisine pour manger un petit truc rapide et voilà, le tour est jouée. Pressée, je me dirigeai vers l’entrée pour mettre mes chaussures, mais s’était sans compter la journée pleine de malchance qui s’annonçait, je me pris malencontreusement la marche et fis un bisou au sol. Nan, mais sérieux ! Qu’est-ce qui va encore me tomber dessus aujourd’hui. Encore heureux que personne n’est pu admirer mon magnifique exploit, autrement vive les rumeurs qui auraient circulé à mon sujet. Une mage de la guilde Windust se rétamant devant l’entrée de son appartement, la bonne blague !

Bon, il était l’heure d’y aller, je pris bien soin d’accrocher mon katana à ma ceinture et de prendre ma précieuse poupée du jour. Celle-ci n’avais rien d’extraordinaire, de long cheveux noire, ainsi qu’une robe blanche d’où on pouvait encore constatée de légère tache rouge, de sang plus précisément, que je n’avais pas réussis à nettoyer. En sortant, je fus étonnée par la chaleur ambiante, heureusement une légère brise rafraichissait l’atmosphère. J’avais bien fait pour opter pour un joli débardeur militaire et un short beige s’arrêtant au-dessus de mes genoux, pour la paire de chaussure, j’avais choisi de mettre de simple sandale vert foncé ouverte et sans talon. Heureusement que j’avais pensé à relever mes cheveux en queue de cheval, autrement j’aurais étouffé.

Je pris la direction de la périphérie, mais pour cela il m’a fallu passer par le centre de la capitale. La chance n’était pas du tout de mon côté aujourd’hui. Déjà que la foule et les piaillements cela m’horripile, mais alors là, je crois avoir quasiment touchée le fond. Pour vous raconter mes malheurs qui ont suivis les catastrophes de ce matin, j’esquivai de justesse un sot dos renversé d’une fenêtre, ensuite ça a été le tour d’un pot de fleur. Par la suite, j’ai manqué de faire un plouf dans une des fontaines de la capital fleuris du a des enfants qui m’ont malencontreusement poussé. Et pour finir, de peur de voir encore un truc bizarre m’arriver, la jeune fille impassible que je suis a pris ces jambes à son coup pour s’éloigner le plus rapidement possible de cette endroit trop peuplé.

Une heure plus tard

Journée maudite ! Quelle ironie d’habitude c’est moi qui lance des malédiction sur les autres et voilà qu’aujourd’hui je suis victime d’une malédiction appelée « malchance ». Qu’elle bonne idée d’avoir couru dans tous les sens pour s’éloigner le plus rapidement possible de la ville, me voilà essoufflé à cause de cette chaleur et je ne sais même pas ou je suis. Calme-toi et reprend ton souffle. Je m’appuyai dos à un arbre et commença a respiré plus doucement afin de calmer les battements rapide de mon cœur qui tambourinait violemment dans ma poitrine dû à l’effort physique réalisé. Une fois mes esprits retrouvés, je détaillai les lieux, j’étais dans une clairière non loin de la guilde. Ouf ! Je n’ai plus qu’à rattraper la route.

Espérons qu’il ne m’arrive rien d’autre sur le chemin, voir à la guilde, il ne manquerait plus que ça pour pourrir définitivement cette journée. J’aurais peut-être mieux fait de rester couché en fin de compte. De toute façon, il était trop tard pour faire marche arrière. Je pris donc la direction en face de moi pour rattraper le chemin, mais je fus arrêter dans mon élan par un bruit sourd, celui d’un Katana qu’on commence a dégainé de son fourreau. Super ! Quelle journée mes amis ! Le bruit venait de derrière l’arbre qui se trouvait juste devant moi. Prudemment, je m’approchai de celui-ci, je pus enfin distinguer une silhouette masculine posé contre l’arbre en question. Qu’elle ne fut pas ma surprise quand je me rendis compte qu’il s’agissait de mon maître. Un masque d’indifférence toujours affiché sur mon visage, je continuai de le toiser, en prenant des précautions en me mettant à une distance raisonnable au cas où celui-ci aurait dans l’idée de m’attaquer. Ma main droite poser sur le manche de mon katana dans le cas où il faudrait contrer l’attaque du maître. Je me décida a briser le silence vu que celui-ci ne semblait pas vouloir le faire.

« Bonjour Master… C’est une surprise que de vous rencontrer ici.»

J’avais dit ça sans émotion, normal venant de moi. Et puis, je ne savais pas trop quoi dire. Les relations humaines ne sont plus mon fort depuis bien longtemps.

C'est trop demander que de rester un peu seul et au calme. À quoi bon s'isoler de la ville si c'est pour être encore enquiquiné par quelqu'un. Se reculer au fin fond de la campagne pour échapper a la population et comme par hasard un individu vient vous déranger. Mais bon le mal est fait, à dieu la sieste, il faut se faire une raison ... ce n'est pas mon jour. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, cette personne se trouvait être quelqu'un que je connais, encore un sujet de discutions ça.

Adelena Lysandra ... j'ai beaucoup entendu parler d'elle, une jeune fille aux pouvoirs assez sombres, on la compare à une sorcière, mais elle a le sens du bien et du mal, donc cela me convient. Il est vrai qu'on la voit peu à la guilde, elle est souvent dehors ou chez elle à dormir. Je devrais prendre exemple sur elle et ne pas sortir de chez moi ... mais c'est trop glauque de rester enfermer dans une pièce.

Je me demande ce qu'elle vient faire ici ? Il y a trente-six endroits où elle aurait pu aller, mais il a fallu qu'elle choisisse cet endroit ... et d'après ce que je vois elle n'est pas prête de partir. Elle est aussi assez perturbée, sa main était contractée sur le manche de son arme. Ce n'est pas comme-ci j'attaquais tout ce qui bouge.

On se regardait droit dans les yeux, son visage comme le mien laissaient paraître aucune émotion, pourtant on pouvait sentir une certaine tension dans l'air causer par un silence pesant. Mais ce silence ne dura pas aussi longtemps que ça, il fut brisé par mon hôte avec une voix claire et non perturber :

« Bonjour Master ... C'est une surprise que de vous rencontrer ici. »

A en croire pas son ton, on aurait dit qu'elle avait fait exprès de venir me réveiller. Je pris le temps de me relever calmement pour éviter les chutes de tension puis lui répondit sur le même ton qu'elle avait employé :

« Tiens donc ... Lysandra. Que viens-tu faire ici ? Ne devrais-tu pas être en quête ou à la guilde ? »

La situation était assez comique, voilà que le chef commence à faire des leçons de moral à ses membres alors qu'il ne donne pas l'exemple. Mais qu'il lui vient l'idée de me faire la remarque et je ferais en sorte que sa journée reste gravée dans sa mémoire. Je n'ai aucun ordre à recevoir de personne.

Mais puisqu'elle était ici, autant en profiter pour en faire un petit entraînement.

« Puisque tu es ici, que dis-tu d'un petit combat ? Amical ... bien sûr. Libre a toi d'utiliser ta magie si tu le souhaites. Mais sache que ... »

Je m'empressai de sortir mon katana de son fourreau et en un court instant frappa avec celui-ci au niveau de sa tête en utilisant qu'une de mes mains. Heureusement pour elle qu'elle avait de bons réflexes.

« ... Je ne te ferais pas de cadeaux. »

Anders Key, le maître de la guilde que je viens de rejoindre, WINDUST. Cela fait encore trop peu de temps que je suis arrivée, je ne connais pas encore beaucoup de monde à la guilde. En revanche, lors de mes passages au QG, j’ai entendu plusieurs choses le concernant et une rumeur non vérifié. Les membres de WINDUST le décrivent comme quelqu’un de froid et distant, ne parlant jamais pour rien et surtout, c’est quelqu’un de directe, ne passant pas par quatre chemins pour dire ce qu’il a dire. On dit également, qu’il n’emploie que très rarement sa magie préférant de loin combattre avec sa force brute. En ce qui me concerne, c’est bien la première fois que je me retrouve seul en face de lui, non ! C’est même la première fois que je lui adresse la parole, je l’ai toujours aperçus de loin à la guilde. En même temps cela aurait été impoli de ne pas le saluer alors qu’il était là.

Cela faisait déjà quelques minutes que l’on s’observait mutuellement, ne laissant chacun paraitre aucune émotion. Il finit enfin par bouger ou plutôt il prenait bien son temps pour se relever. Je me détendis, il semblait m’avoir reconnu, inutile donc de garder ma main droite posé sur le manche de mon katana. Néanmoins, je préférais rester sur mes gardes, on ne sait jamais ce qui peut arriver et étant donné que cette journée à déjà très mal commencé, autant faire attention. Dieu sait qu’elles épreuves m’attendent encore…

« Tiens donc ... Lysandra. Que viens-tu faire ici ? Ne devrais-tu pas être en quête ou à la guilde ? »

Il avait adopté le même ton que moi pour me répondre. Rien d’anormal, je suppose, venant de l’homme froid et mystérieux que l’on décrit à la guilde. Vu la réponse, je devais sans doute l’avoir dérangé, bien que ce n’était nullement mon intention. C’est un pur hasard que je me sois retrouvée ici. Enfin, je n’allais pas lui déballer toutes les mésaventures qui se sont produites, ni le fait que je sois partit en courant sans faire attention ou j’allais et qu’au final, je me suis retrouvée ici un peu, voir beaucoup déboussolé, comme si j’avais fuis le diable. La belle affaire !

« J’ai juste décidé d’emprunter un chemin différent de d’habitude pour me rendre justement à la guilde, histoire de faire un petit détour. Ne vous dérangez pas pour moi, je ne faisais que passer. »

C’est bien dans ce genre de situation que j’apprécie d’être capable de ne montrer aucune émotion aussi bien sur l’expression de mon visage que sur le ton de ma voix, cela fait-il de moi une bonne menteuse ? Oui, sans doute. Bien que cela ne soit pas tout à fait un mensonge en soi. Inutile de déranger plus longtemps le maître. Je pense de toute façon que cette conversation et close. Je commence donc à me mouvoir en avant afin de rejoindre le chemin de la guilde, mais fut arrêter dans mon élan à ma grande surprise par la voix du maître.

« Puisque tu es ici, que dis-tu d'un petit combat ? Amical ... bien sûr. Libre à toi d'utiliser ta magie si tu le souhaites. Mais sache que ... »

Cette réaction me surpris, d’autant que l’action qui suivit l’était encore plus. J’eux juste le temps de me reculer afin d’éviter le coup qu’il voulut me porter à tête avec son katana. Un instant, l’expression de mon visage affichant en temps normal une mine indifférente, je venais d’écarquillé les yeux sous la surprise, bien sûr cette expression anodine ne dura que quelques secondes. Espérons qu’il ne l’a pas remarqué. La honte quoi ! La fille impassible que je suis a affiché sur son visage une expression de surprise dans un court lapse de temps certes, mais tout de même !

« ... Je ne te ferais pas de cadeaux. »

Néanmoins, la proposition était alléchante. Qu’importe qui est son adversaire, si il y a bien une chose que j’aime se sont bien les combats, mais c’est encore plus excitant quand cela sonne comme un défi. Ba oui, ce n’est pas n’importe qui quand même, c’est le maître de la guilde WINDUST. Justement, tu ne devrais pas avoir peur là !? Certainement pas, fichu conscience ! Maître ou pas, il vient de me défier pas question de me défiler. Peu importe le résultat finale. Un bref sourire apparut sur mon visage en temps normal neutre. Il était inutile pour moi de cacher en cette instant ce que je ressentais, après tout c’est bien l’un des rares moments où on peut me voir ainsi.

« Ravie de l’entendre, autrement ce ne serais pas amusent…
Pourquoi pas ! J’étais justement à en train de chercher un moyen pour rendre cette journée intéressante. En revanche, si vous n’employiez pas votre magie, je me refuse à l’employer également. »

Question de principe ! Si un adversaire n’utilise pas sa magie, et que moi, je l’utilise et que je l’emporte. Je n’aurais aucune satisfaction pour ce genre de victoire. Peu importe ce qu’on raconte sur lui, c’est une force de la nature. Très bien ! Je suis pas mal non plus dans ce domaine. Cela promet d’être intéressant. J'accrocha ma poupée à ma ceinture et me mis donc en position, pour dégainer mon Katana au moindre mouvement suspect indiquant une offensive venant de mon adversaire. Il semblait vouloir employer son arme, alors autant dégainée la sienne aussi. J’allais ainsi pouvoir tester mes compétences face à lui, après tout, le Katana, je le manie depuis mon plus jeune âge , pas question de perdre face à un autre utilisateur, maître de guilde ou pas !

Je me doutais qu'elle pouvait éviter une attaque aussi lente, enfin il le valait mieux pour elle car sinon j'aurais au son hospitalisation sur la conscience. Il serait bête d'endommager une jeune recrue si prometteuse et talentueuse ainsi qu'un si beau visage. Je ne comprends toujours pas pourquoi ce sont les belles filles qui se battent, que ce soit pour le bien ou pour le mal.

Elle semblait assez contente de ma proposition, pour un Windust c'est l'essentielle d'être ravis pour un combat. Notre règlement nous oblige à accepter tous les défis, donc normal qu'elle est acceptée. Mais certain accepte mieux que d'autre,et il semblait qu'elle soit ''ravie'' (pour reprendre ces mots) de ce combat.

À vrai dire, il semblerait qu'elle n'attendait que ça, un moyen de se divertir par un jour si monotone et déprimant. Et un combat c'est pile la chose qu'il faut pour se détendre n'est-ce pas. Échanger quelque coup de fer, courir un peu, sauter. Il y a pas à dire, le combat c'est le sport idéal pour prendre soin de son corps et de sa santé physique. Chaque muscle travail, donnant le maximum d'énergie pour effectuer des coups puissants et précis, tout en gardant assez de ressource pour pouvoir esquiver les attaques les plus soignées.

« Ravie de l'entendre, autrement ce ne serais pas amusent...
Pourquoi pas ! J'étais justement à en train de chercher un moyen pour rendre cette journée intéressante. En revanche, si vous n'employiez pas votre magie, je me refuse à l'employer également. »

Oh, me voilà bien déçu, j'aurais tellement voulu voir de quoi elle était capable avec sa magie. Être pris par sa sorcellerie assez spéciale et efficace. Mais si en contre partie je dois utiliser ma magie, cela n'en vaut pas la peine. Ma magie n'est guère puissante et en rien offensive, je peux simplement faire d'un métal ce que je veux, pratique quand je n'ai plus d'arme sous la main. Sinon ma régénération et mon aspect fantomatique, ne me servent pas à grand-chose.

Je suis vraiment trop curieux, je veux voir de quoi elle est capable à cent pour cent, après tout il est de mon devoir d'évaluer mes membres. Si cela doit m'en couper un peu de pratique magique, qu'il en soit ainsi. Qu'elle ne s'attende pas à ce que je me donne à fond, le combat serait bien trop court.

« Bien, si tu souhaites de la magie tu en auras. Donne toi à fond, sinon cela ne sert à rien que je me serve de ma magie.»

Mon katana en main droite, je fis un grand geste avec afin de le mettre horizontalement en face de moi. Ma seconde main vint caresser la lame de mon sabre et en fit sortir un second. On pourrait appeler ça de la duplication et non de l'alchimie. Avec de l'alchimie mon sabre aurait réduit de moitié sa taille, car on ne peut créer plus que ce qu'on n'a, un équilibre. Alors que moi je brise cet équilibre tout simplement, bon il y a des limites mais c'est déjà ça.

Armer de mes deux sabres, je commençais à attaquer, donnant quelques coups accompagné de feinte servant à déstabiliser mon adversaire. Il est vrai que le rythme du combat était assez ennuyeux. Échanger des coups et esquiver n'a rien d'intéressant, j'attaquais elle se défendait, puis on inversait les rôles. Elle voulait que je me serve de ma magie, voilà qui est fait, je n'allais pas plus lui en montrer tant qu'elle n'aura rien fait de son côté.

Il est vrai qu'avec se rythme la magie n'était pas nécessaire, alors, j'allais faire en sorte qu'elle le soit.

Je reculais de plusieurs pas, pour prendre de la distance afin qu'elle ne soit pas trop perturbée. Je donnais un coup du bas vers le haut puis du haut vers le bas dans le vide avant de repartir à l'attaque. Non je ne devenais pas fou. Ces coups qui paraissaient juste pour l'élégance, m'avais tout simplement parmi de mettre une troisième lame en l'air voltigeant dans les air et qui ne tarderait pas à tomber grâce à la gravité.

Arrivé au corps à corps à nouveau on échangea un nouveau coup de sabre, mais juste avant que nos deux sabres rentrent en collision, mon sabre se changea en chaînes qui enroulaient tel un serpent son sabre. Je tenais la fameuse chaîne entre mes dents afin d'avoir ma seconde main libre pour attraper le sabre qui nous retombait dessus puis donna deux coups simultanément à chacune de ses hanches.

Voilà qui devrais la motivée.

Cela faisait maintenant une dizaine de minutes qu’on se jaugeait du regard mutuellement. Je n’attendais qu’une chose, le signal synonyme du début du combat et rien de plus. Telle une panthère, j’attendais patiemment le moment propice pour me jeter sur ma proie, l’excitation que je ressentais ne faisait qu’augmenter de minutes en minutes et l’attente n’arrangea en rien les choses. En revanche, mon adversaire ne semblait pas encore être prêt pour débuter, son visage toujours aussi inexpressif, difficile de savoir ce qu’il pensait en cet instant… Pourtant, une rumeur circulait à son sujet, pendant un combat, on prétend qu’il aurait ri. Surprenant n’est-ce pas ? Surtout venant du Master de la guilde WINDUST que l’on décrit comme une personne froide et inexpressive. Se serait intéressant de voir ce masque de glace qu’il revêtit se fissurer, puis se briser. Enfin, si la rumeur est véridique…

« Bien, si tu souhaites de la magie tu en auras. Donne toi à fond, sinon cela ne sert à rien que je me serve de ma magie.»

Décidément, je ne sais vraiment pas sur quel pied danser avec lui. J’avais pourtant entendue qu’il ne se servait quasiment jamais de sa magie, à se demander même si quelqu’un de la guilde l’avait déjà vu l’employer. Mais qu’elles obscurs raisons l’avaient poussé à se décider de l’utiliser pour notre duel amical ? Se pourrait-il qu’il ait envie d’avoir une démonstration en live de sa magie « particulière » ? En l’occurrence, je ne vois que cela comme raison. Autant exaucer son souhait alors.

« Si cela peut vous faire plaisir, Master… Ce sera avec plaisir. En revanche, ne venez pas vous plaindre après. »

Ma voix avait été ferme, voir dure à ce moment-là. C’était une façon de lui faire prendre conscience qu’il n’avait pas intérêt à me tenir rigueur de mes actes. Certains après tout, pourraient passablement énerver quelqu’un. Il faut dire que se faire manipuler de la tête au pied sans pouvoir contrôler ces gestes n’est pas du tout plaisant, mais bon, il voulait absolument me voir à l’œuvre, alors il allait être servit. Cette fois, le combat allait enfin débuter, il venait de dégainer son arme. Première surprise, il employait d’entrer de jeu sa magie. Jusqu’à quelques instants, il ne brandissait qu’un seul Katana, le voilà, maintenant avec deux en main. Alors c’était ça la magie du maître, celle du forgeron. Intéressant comme pouvoir… La lutte s’annonçait acharner, après tout le maniement de deux lames est assez compliqué en soit, bien plus qu’un ne le pense.

Des étincelles commencèrent à être visibles, c’était nos lames qui s’entrechoquaient mutuellement avec leur tintement strident. Aucun de nous ne semblait vouloir abandonner la lutte, tant mieux, autrement cela aurait été franchement ennuyeux. Mon adversaire tentait plusieurs feintes pour me faire baisser ma garde, sans succès. Un coup je me défendais avant de repasser du mode défensif au mode offensif sans pour autant prendre le dessus. A ma manière, j’essayai de le sonder, évaluer sa force, rapidité, fatigue, ce qui s’avérait inutile, pour une simple et bonne raison, il fallait se rendre à l’évidence, lui non plus ne se donnait pas encore à fond pour le moment.

Bon, il serait peut-être temps d’utiliser ma magie, après tout, il a utilisé la sienne, je me dois donc d’en faire de même. Mais pour cela, il me manquait une chose, mon pouvoir pour être employer doit remplir au préalable deux critère, l’un d’entre eux est déjà en ma possession, il ne manque plus que la touche finale. Un problème, se pose, comment faire pour lui prendre… A partir de ce moment tout se déroula rapidement, pour une raison qui m’est inconnu, il prit ces distances et donna des coups de sabre dans le vide, avant de se rediriger une fois de plus vers moi. Qu’avait-il en tête au juste ? Que venait-il de faire ? Pas le temps de tergiverser, je devais parer son attaque. Mais au moment où nos sabres allaient une fois de plus entrer en collision, celui du maître se changea en chaine…

« Quoi !? »

Il m’avait bien eue sur ce coup-là ! Et maintenant, il retenait fermement mon sabre par l’intermédiaire de sa chaine, mais un détail me fit réfléchir, sur les actions qui allaient suivre. Pourquoi tenait-il donc, cette chaine avec ces dents ? Je le vis tendre une de ses mains vers un point invisible, avant de remarquer un troisième sabre. « Merde » fut ma seule pensée à cet instant. Il avait tout planifié. Si je ne fais rien, je vais me retrouver à l’hôpital. Tant pis, je n’ai pas le choix. A regret, je lâchai mon katana et disparut de la vue de mon interlocuteur juste avant l’impact des deux lames qui, si je ne m’étais pas téléportée, auraient atteint mes hanches. Je n’ose même pas imaginer les effets que cela m’aurait causés, dans le pire des cas, une paralysie des jambes, je pense. Heureusement que j’ai un pouvoir secondaire plus ou moins utiles pour ce genre d’urgence, bien évidemment, je ne peux pas me téléporter bien loin, mais, cela n’a jamais été dans mes intentions de toute façon. Non, j’avais une autre idée en tête. Ayant laissé tomber ma seule arme, autant tenter le tout pour le tout et au pire, je tenterais d'arrêter ces Katana à main nu, enfin, s’il n’a pas dans l’idée de les transformer une fois de plus en chaîne. Et c’est ainsi que je réapparus juste derrière lui tendant une de mes mains pour lui soutirer un de ces longs cheveux noires, ainsi la seconde condition serai rempli et ma magie prête à l’utilisation…

Dans une telle posture il ne lui restait plus que deux solutions, esquiver à l'aide de sa magie, d'après mes souvenirs elle maîtrisait la téléportation, donc facile d'esquiver une telle attaque, bien qu'il lui fallait lâcher son arme et se retrouver à mains nues, et l'autre solution était d'accepter le coup et de prier pour que les dégâts soient mineurs, mais peu de chance pour cela. Mais cette fille était sage, nul doute qu'elle allait se téléporter. Les utilisateurs de la téléportation son des êtres vicieux et peu honorable, ils se servent de leur pouvoir pour attaquer leur ennemis dans le dos, il est donc facile de prédire leur apparition et de réagir avant même qu'il est le temps d'attaquer.

Comme prédis, elle disparu devant moi en un clin d'oeil, je ne perdu pas une seule seconde et commença à changer mes katanas en un autre bien plus long, faisant facilement le double d'un normal. Il fallu une fraction de seconde pour que celui-ci finisse sa transformation, alors je pris le sabre, la pointe au niveau de mon ventre, prêt à me transpercer d'un trait. Certain appel ça une attaque kamikaze, moi j'appelle ça du génie. Car lorsque que la magie opère, on ne peut rien juger de fou ou de bizarre.

Je vis l'ombre de ma rivale apparaître dans mon dos, celle-ci commença à se rapprocher, je tournis légèrement la tête pour voir du coin de l'oeil mon adversaire.

Dans une telle situation je ne pu m'empêcher de sourire, le combat se passait comme je le voulais. Ma partenaire était encore jeune et n'avait sûrement pas encore l'habitude du combat, ses gestes pouvaient être devinés des mois à l'avance. Elle était assez facile à deviner, comme tout jeune débutant, mais elle ne manquait pas de cran, venir m'attaquer sans arme, voilà une action bien suicidaire.

Je tendais les bras devant moi, écartant de quelques centimètre la pointe de ma lame de mon estomac et m'embrocha à un grand coup vif. La lame passa comme une lettre à la poste, la pointe continuant sa course vers ma rivale. Aucune goûte de mon sang n'apparaissait sur le sol ... oui vous avez bien compris, même en me transperçant je ne saigne pas. Non je ne suis pas un démon, juste un sorcier qui sait combiner l'art des armes à celui de la magie.

En plus de mon pouvoir du forgeron, j'ai acquis celui du fantôme ... oui vous avez tout à fait compris, avant que ma lame ne me traverse, je suis passé en mode fantomatique. Comment puis-je alors tenir mon sabre ? Tout simplement avec l'expérience, contrairement à tous ceux qui ne peuvent que se rendre totalement fantomatique ou rester fait de chair et de sang, moi je peux activer des zones et en désactiver d'autre. Voilà comment je peux me transpercer sans subir aucun dégât.

Mais en ce qui concerne Lysandra, je ne pense pas que je peux en dire autant, elle est bien faite de chaire et de sang, sans pouvoir devenir fantomatique. Et lancée dans son attaque, il lui fallait voir ma lame sortir de mon corps et réagir vite .

Encore un peu. Encore plus près. J’y suis presque. Je suis sûr le point de toucher au but, d’obtenir le dernier élément nécessaire. Mais…qu’elle est cette sensation ? J’ai un mauvais pressentiment. Certes, je sais pertinemment que l’homme que je vois de dos est redoutable, sinon, il ne serait jamais pas devenu maître de guilde. Alors pourquoi ? Pourquoi n’a-il toujours pas réagit ? J’étais pourtant persuader qu’il ne mettrait pas longtemps à comprendre ce qui s’était passé. Qu’il se retournerait à vive allure pour m’assener un coup avec ces lames. Au lieu de ça, il est toujours dos à moi et ne semble pas vouloir bouger. Ces cheveux seront bientôt à ma portée, je devrais en être ravi, rassurée, pourtant, je ne le suis pas. Quelque chose ne tourne pas rond. Mais quoi ? Qu’ai-je oubliée de prendre en compte ?

*Ah !*

Qu’est-ce que c’était à l’instant ? Je n’ai pas rêvé, il a légèrement tourné la tête pour m’observer et j’ai cru apercevoir l’ombre d’un sourire. Je savais bien que quelque chose n’allait pas. Qu’attend-il pour se retourner pour m’attaquer avec ces lames ? Pourquoi reste ’il ainsi ? Pourquoi ne bouge t’il pas ? Il sait pourtant que je suis là, non loin derrière lui, alors pourquoi ? C’est pourtant le moment de contrattaquer. A moins, qu’il est à ce point envie de me voir employer mon pouvoir. Pure folie ! D’autant qu’au vu de son caractère, ce genre de réaction ne colle pas avec son personnage. Que manigance-t-il !? Ça m’agace, j’ai l’impression que lui seul est capable de d’anticiper mes mouvements contrairement à moi, qui n’arrive pas à comprendre les actions qu’il entreprend. C’est tellement frustrant !

Il commence à bouger. Que me prépare-t-il ? Ces bras sont tendus devant lui, ne me dite pas que… A peine avais-je pensé à une éventualité aussi folle, que je vis la lame du Katana de mon adversaire traverser son corps et qui poursuivais sa trajectoire vers moi. C’est très mauvais. Je pourrais employer la téléportation, mais cela n’avait désormais plus aucun intérêt. Je risquerais juste d’aggraver mon cas, et mes chances de victoire diminueraient en même temps que mes chances de me retrouver à l’hôpital augmenteraient. Il ne me reste plus qu’à faire ça. C’est la seule solution, puisque je ne pouvais l’atteindre autant s’emparer d’un objet qu’il mettait lui-même à disposition en m’attaquant, autrement dit son Katana…

D’un geste rapide, je plaçai mes deux mains à l’avant et stoppa l’action en cours avant juste à quelques centimètre de mon abdomen. Je sentis un liquide chaud coulée, du sang, mon sang venant de l’entaille qu’avait causé la lame à mes mains. Je regarda a nouveau l’homme qui se tenait toujours dos à moi et à ma grande surprise, pas une goutte de sang ne coulais à l’endroit où la lame avait traversé son corps… Je comprends mieux maintenant, lui aussi à utiliser un de ses pouvoirs secondaires. Très astucieux, une capacité très pratique pour quelqu’un utilisant des armes pour les combats. Décidément, j’étais beaucoup trop ignorante des véritables capacités de mon adversaire. De toute façon, j’allais devoir faire avec, mais au moins, je sais maintenant qu’il peut traverser les matières, ce qui est une bonne chose à savoir.

Aux lieux de relâcher la pression et malgré la douleur qui me fis émettre un léger grognement de frustration, je "m’agrippais" à elle afin de l’empêcher de la retirer et commença à la tirer vers moins, afin de m’en emparer. C’était ma chance ! Et peut-être la dernière occasion que j’avais pour lui soutirer une chose personnelle…

Ah il ne manquait pas grand-chose avant que le la transperce, mais elle réagit plus vite que prévu et de façon plutôt inattendu. Moi qui aurais cru qu'elle ne réfléchissait que par instinct et de façon très primitive, à croire que je m'étais trompé. Cette fille avait de l'audace et du génie, ou bien de la chance aussi ... peu importe, le fait est qu'elle a réussie à réagir vite et à évider trop de dégât. Ses mains risquaient de mettre un peu de temps avant de cicatriser, mais aucun point vital ne saura atteint. Décidé d'arrêter une lame à mains nues, une idée stupide, mais efficace.

Mais ... elle ne veut pas lâcher mon sabre, après avoir perdu son arme, elle décide de piquer la mienne. Je l'entendais gémir, ses dents grinçaient tellement qu'elle devait les serrer fort. J'aime la compétition, mais pas le sadisme. L'entendre souffrir ne me plaisait guère, après tout elle est de ma guilde, je dois un minimum en prendre soin. Plus je forçais pour garder mon arme, plus elle forçait aussi pour la tirer vers soi.

Autant lâcher le sabre et lui laisser, après tout, j'avais encore de quoi me servir pour me battre. En face de mon se trouvaient ma chaîne que j'avais utilisé pour attraper le katana de madame qui était toujours enchaîné. Je me saisi des deux objets et transforma l'ensemble en un bâton métallique sans aucune particularité physique à part sa taille. Il était un peu plus grand que moi et fin comme un manche à balais.

Je me retournais pour faire face à ma rivale qui avait en sa possession mon arme. Je n'aime pas vraiment qu'on touche à mes affaires ... On resta éloigné quelques instants, on se jaugeait, essayait d'analyser ce qui se passait, ce qui pourrait se passer. Observer attentivement son adversaire, réfléchir le plus vite possible pour trouver une façon d'attaquer ou de se défendre aux attaques qu'on a déjà subi pour ne pas se faire prendre deux fois, voilà à quoi sert ses brefs moments de calme et sans aucun bruit.

Mais assez du suspense, plus je lui laissais de temps, plus elle aurait eu le temps de se remettre en condition, le but est d'épuiser son adversaire, le poussé à ses dernières limites avant que l'on atteigne les nôtres. Alors, je décidais d'attaquer à nouveau, le bâton en main gauche, positionné dans mon dos. Je courais vers elle à toute vitesse, mais courir est bien trop simple et trop facile à esquiver, alors histoire de corser les choses, je donnais des coups avec mon bâton, en le faisant passer d'une main à l'autre. Chaque coup envoyer quelques épines métalliques, assez fine et tranchante pour percer un os, mais je faisais en sorte de les tirer plus sur l'extrémité du corps afin d'infliger des blessures insignifiante.

Arrivé à quels mètres, je saisi mon arme à deux mains et mis un coup d'estoc vers mon ennemi, passant à quelques millimètres de son cou. Non je n'ai pas loupé mon coup, un coup de bâton ne ferai pas très mal, au pire lui couperai la respiration, mais alors que ... un faux pourrait lui trancher le cou. L'extrémité du bâton qui était passé près d'elle et maintenant dans son dos, se transforma en lame de faux. Agrippé au manche, je donnais un grand coup sec afin de ramener la lame vers moi et de trancher tout obstacle.

Mes dents grinçait tellement je les serais fort dans ma mâchoire, quelques gémissements de douleurs s’échappaient de ma bouche. Ça fait mal ! Mais, peu importe la souffrance engendrée, je ne devais en aucun lâcher prise, c’était ma dernière chance de reprendre le dessus sur lui. Je le sentis resserrer sa prise sur son arme, il tentait de la libérer de mon emprise en la tirant vers lui, et j’en faisait de même laissant échapper de nouveau gémissement. Jamais ! Je refuse de lâcher prise ! Je dois m’en emparer à tout prix ! Je ne le laisserai pas la récupérer.

D’un seul coup, je me sentis tomber vers l’arrière, j’eux juste le temps de faire un pas en arrière évitant ainsi la chute. J’étais tellement concentré sur mes mouvements pour tirer le Katana vers moi, que je n’avais nullement remarqué qu’il avait de lui-même lâché prise. Je lève un regard interrogateur vers lui ? Pourquoi avait-il volontairement lâché son arme ? Décidément, je n’arrive toujours pas à cerner son personnage. Qu’est-ce qui m’arrive ? Depuis quand je me soucie de ce que pense les autres ? Je réfléchis beaucoup trop, et il faut que cela cesse…

Je saisi le manche du katana, mes mains étaient ensanglantées. Les plaies étaient assez profondes, ma capacité de régénération allait mettre plus de temps que d’habitude. J’allais devoir le supporter et faire avec jusqu’à la fin du duel. Il fallait y mettre un terme rapidement maintenant, je commence à me sentir essoufflée, mais je ne mais je ne laissais rien paraître. La chaleur ambiante n’arrange en rien les choses, sans parler qu’avant de croiser le maître j’avais couru comme une dératée. Plus important, il était temps pour moi d’utiliser mon pouvoir. Je dois saisir cette occasion qu’il m’a donné, involontairement je suppose. Je ne crois pas qu’il connaisse le fonctionnement de mon pouvoir.

Je saisi ma poupée accrocher à ma ceinture et défi le nœud retenant mes cheveux les laissant retomber jusqu’au bas de mes fesses. Alors que j’allais nouer l’arme autour de la taille de ma poupée à l’aide de mon ruban pour que ce soit plus pratique, je vis mon adversaire saisir rapidement la chaine retenant toujours mon sabre, quand il se retourna un bâton les avait remplacés. Autant vous dire, que je n’étais pas contente ! Il avait intérêt à la fin du duel de me rendre mon katana en état ! Mes ruminements intérieurs cessèrent quand je vis mon rival ce dirigé rapidement vers moi. Il donnait de rapide coup de bâton que je n’eus aucun mal à esquiver en faisant des pas en arrière, du moins, c’est ce que j’avais pensé. Mais…la douleur me ramena à la réalité, des entailles fines étaient apparus un peu partout sur mon corps, mes vêtements déchirés à certains endroits, les plaies n’étaient certes pas graves, mon pouvoir secondaire allait rapidement en finir avec ces ridicules entailles.

Néanmoins, j’avais sous-estimé son arme, celle-ci envoyait des fines aiguilles métalliques, sans doute dangereuse si on n’y prend pas garde, mais on dirait qu’il a volontairement visé aucun point vitaux. Ce n’était pas le moment d’y penser, je devais en finir maintenant, je nouai le ruban autour de ma poupée au moment où j’insérais le katana, je sentis le bâton de mon adversaire passer a quelques millimètre de mon coup. J’avais eu de la chance sur ce coup-là ! Peu importe ce qu’il me préparait maintenant, il était désormais à ma merci. La poupée en main muni du Katana de ma cible, je teint fermement ma poupée pour immobiliser mon rival. Un mince sourire apparut sur mon visage jusqu’alors inexpressif.

« On ne bouge plus Master… Vous vouliez avoir une démonstration de mon pouvoir, vous voilà servit. »

Je pris le bras de ma poupée correspondant au bras du maître tenant son arme et dis un mouvement sur le côté afin d’éloigner l’arme se trouvant jusqu’alors derrière moi. Je vois, il l’a transformé en faux quand son bâton était passé derrière moi. Alors, le coup de tout à l’heure était une feinte, il ne visait pas mon coup à ce moment-là…

Oh quelle surprise, voilà que maintenant mon corps refuse de me répondre, c'est assez original. Je vois mieux d'où vient sa réputation. Du vaudou, cette magie plutôt terrifiante qu'autre fois les sorciers et sorcières utilisaient à des fins plutôt malveillantes. Il est vrai que c'est un pouvoir pas mal utile pour manipuler son adversaire et faire de lui ce que bon nous semble. J'avais bon vouloir bouger le bras, celui-ci ne me répondait pas, c'est assez ennuyant effectivement.

Aller sa suffit, mettons un terme un terme à ce combat qui se prolonge trop à mon goût et qui n'est pas fort intéressant. J'avais vu ce que je voulais, voilà qui me convenait, plus rien m'obligeait à faire durer encore longtemps ce combat. Son pouvoir est intéressant mais à plusieurs lacunes qui peuvent facilement la mettre en difficulté. D'après ce que j'ai vu, il lui faut une poupée, semblable à celle qu'elle tient dans sa main et d'un autre côté un objet m'appartenant, dans ce cas, elle avait mon katana. Donc deux solutions, détruire la poupée ou récupérer mon arme.

« On ne bouge plus Master... Vous vouliez avoir une démonstration de mon pouvoir, vous voilà servit. »

Quoi ... comment peut elle se permettre de me donner des ordres, je crois qu'elle oubli à qui elle s'adresse. Même si je suis son adversaire, je reste son maître et elle me doit le plus grand des respects. Si je souhaite bouger je bouge ! Je suis le seul qui puisse décider si je peux ou non bouger. Ce n'est pas une si petite entrave qui peut me bloquer. Je pris une grande inspiration et serra ma faux qui redevenu un bâton. Je mis pas mal de force pour pouvoir briser l'espace d'un instant l'emprise de son pouvoir, et lancer le bâton en l'air.

Le bâton était rattaché à un fils d'acier attacher à l'un de mes doigts, afin de pouvoir faire agir mon pouvoir sur celui-ci à distance. Je fis un mouvement circulaire avec ma main vers le ciel, faisant tourner le bâton dans l'air. Il tournait de plus en plus vite dans les air, sans retomber, porter par l'air qu'il aspirait dans sa rotation.

J'écartais les doigts et abaissa la main d'un coup vers la terre. Le bâton se brisa et laissa place à une multitude de fils d'acier, plongeant chacun sur ma cible. Le point faible pour elle était belle et bien mon katana, puisque celui-ci était plus long qu'à l'origine et plus lourd, le déplacer en surveillant qu'il ne déchire pas le ruban n'était pas une affaire facile pour elle. Autant dire qu'elle devenait une proie facile. Mais mon but n'était pas de la toucher (bien que seul le destin pouvait savoir si les fils allaient la toucher au non), mais de toucher mon katana ou la poupée, un seul fil dessus et je pouvais les ramener à moi, autant dire que c'était facile.

« Je vais t'apprendre à mes donner des ordres ! Soit maudite ! »

Un regard froid, une expression menaçante, aucun signe de pitié, c'est tout ce que je laissais voir. L'atmosphère était passée de calme et amusante, à froide, pesante et terrifiante. Jamais je ne laisserais un de mes membres me parler ainsi, sinon quel piètre master je ferais.

Je le vis tenter d’esquisser un mouvement sans succès. Ce qui est normal, mon pouvoir entrave ces mouvements, je suis seul maitre désormais de ces actions. Mais je ne dois pas le sous-estimer, il reste mon maître. Peut-être aurais-je dû en finir de suite ? L’idée pour se faire ne plaisait guerre. Contre un ennemi de ma guilde, je l’aurais peut-être fait sans aucun scrupule, mais là, j’ai à faire au maitre de ma guilde et non à un de mes ennemies. L’idée de planter mon sabre directement dans la poupée était tout simplement impensable, même si je le faisais en évitant les points vitaux.

Bon revenons-en à nos moutons, que suis-je sensé faire maintenant. Il me faut décider rapidement, il est actuellement en train de réfléchir sans doute à un moyen de s’échapper partiellement de mon contrôle, bien que personne n’ai jamais réussi pour le moment, prudence est mère de sureté. Ce n’est quand même pas n’importe qui. Je dois m’en méfier. Les coups échangé auparavant l’on bien démontrer. D’autant que maintenant, il a dû saisir les lacunes de ma techniques, mais faut ’il encore pouvoir échapper à mon contrôle pour pouvoir y remédier.

Je l’entendis alors émettre un grand soupir, la faux qu’il tenait était redevenue de nouveau un bâton. Qu’est-ce qu’il prépare encore l’animal ? A ma grande surprise, il réussit à s’extirper au niveau de sa main de mon contrôle et en profita pour lancer son arme et le faire tourner à l’aide d’un fil d’acier en apesanteur sans pour autant que celui-ci ne retombe. Ou voulait-il en venir à la fin ? Mon instinct me criait de réagir et pourtant je n’en fis rien. Pourquoi ? De la curiosité pour ce qui allait suivre ? Sans doute, je ne voyais que ça. Décidément, je suis d’une inconscience aujourd’hui, cela en est alarmant…

Je le vis rabattre sa main relier au bâton vers le bas, celui-ci se fracassa sur le sol pour laisser place à une multitude de fil. Mais à vrai dire, je n’étais qu’à moitié surprise. Sans doute parce que cela venait de cet homme. Les fils se dirigeai dans ma direction, certaine s’enroulèrent autour de mes poignée, et d’autre autour du Katana accroché à ma poupée, j’eux juste le temps de le saisir pour le retenir. Finalement, on se retrouvait un peu dans la même situation que tout à l’heure, à la différence que là, je pouvais toujours entraver ces mouvements. Non, en fait la situation était plutôt en ma défaveur. Si je reculai pour tirer l’arme vers moi et ayant la poupée contre moi, il en ferait de même. L’autre solution lancer la poupée qui le ferais tomber, il aurait une drôle de surprise à l’arrivé, ne se doutant pas quand lâchant ma poupée, il subirait la même chose que celle-ci. je n’ai pas besoin d’être en contact avec elle pour cela. Tant que celle-ci reste liée au détenteur celui-ci subit la même chose que la poupée, ni plus ni moins.

« Je vais t'apprendre à mes donner des ordres ! Soit maudite ! »

Ces paroles me firent sortirent de ma réflexions. Son regard était devenu froid et son expression menaçante. Apparemment inconsciemment, j’avais touché une corde sensible. Son regard faisait froid dans le dos, il faut le reconnaître, mais ce genre de chose ne m’atteint plus depuis longtemps. Il n’y a qu’une seule chose qui m’effraie vraiment… Je le regardais de manière indifférente avant de lui rétorquer :

« Des ordres ? Vous m’envoyez navrez si vous avez pris mes paroles dans ce sens-là. Ce n’était qu’une simple constatation. Vous ne pouvez pas dire que je ne vous avez pas prévenue avant le début de notre affrontement… »

En revanche la suite de sa phrase me fit éclater de rire, un rire froid sans une once d’émotion. Mon regard en revanche affichait une pointe de tristesse à peine perceptible. Maudite, hein… Qu’elle plaisanterie de mauvais goût. Je fini par me calmer, et le fixa à nouveau doit dans les yeux. Une once de colère était perceptible dans ma voix.

« Inutile de le demander, je le suis depuis ma naissance tout autant que ce pouvoir qui ai est mien ! »

C’est ainsi depuis toujours, ce pouvoir est la cause de tout ! Ma naissance même est une malédiction. Elle n’a fait qu’engendrer tragédie, tristesse, solitude, haine et ce depuis le début. Il est temps d’en finir, je sais parfaitement depuis le début du combat que mes chances de victoire sont infimes. J’en avais parfaitement conscience. Mais peu importe le résultat, je voulais juste me battre avec quelqu’un. Lancer la poupée était une bonne idée en soi, mais bon les risques que mon ruban se déchire en cours de route étaient quasi sûrs. L’autre solution était de soi-même rabattre ma poupée vers le sol. Je commençai donc à me pencher afin d’écraser la poupée sur le sol rapidement avec ma main. La fin était proche…

Alors c'est comme cela que ce combat finassait ... après tout il fallait avoir un vainqueur et un perdant. Il n'y a aucune honte à perdre, on apprend de nos erreurs après tout et avec un tel combat, nul doute qu'on n'en retienne aucun apprentissage. Il faut savoir reconnaître une défaite et le moment pour elle de reconnaître la sienne était venue. Dès lorsque mes fils l'avaient atteint mon katana, il en était fini de son petit tour de passe-passe.

« Des ordres ? Vous m'envoyez navrez si vous avez pris mes paroles dans ce sens-là. Ce n'était qu'une simple constatation. Vous ne pouvez pas dire que je ne vous avez pas prévenue avant le début de notre affrontement... Inutile de le demander, je le suis depuis ma naissance tout autant que ce pouvoir qui ai est mien ! »

Elle s'empressa d'aplatir la poupée au sol, que croyait telle faire. Elle aurait dû penser à retirer tous les fils qu'il pouvait y avoir sur mon sabre. Voilà quelque était son erreur. Chaque fil étant un prolongement de mon corps et donc de mon pouvoir, il suffit qu'un de ces fils soit en contact avec un métal pour que je puisse agir dessus. Et comme mon katana s'était fait attacher à un de ces fils, j'échangeais mon katana par le sien qui avait fusionné avec mes fils et inversement. Maintenant son pouvoir allait se retourner contre elle.

Mais pris dans sa folie de compétition elle ne s'apercevait pas du changement. Elle plaqua sa poupée au sol et se retrouva aussitôt allonger par terre dans la même position que sa poupée. Je rangeais tous mes fils pour revenir à mon arme principale et commença à marcher vers ma rivale. Le combat était à présent fini, il aura duré un bon moment déjà et fût très instructif sur les capacités de ma suivante. Qui sait, je pourrais très bien avoir besoin de son pouvoir si particulier pour des missions assez spéciales qui demande discrétion et efficacité. Elle semblait avoir toutes les compétences requises pour cela.

Arrivé à sa hauteur, je me plaçais au-dessus d'elle, pointant la lame de mon arme sur son cou. Je la regardais de haut, levant la tête et baissant les yeux pour la voir allonger par terre. Je restais comme ça quelque seconde, puis rangea mon arme dans son fourreau et me retourna.

« Rentre chez toi ... il se fait tard et le temps commence à se rafraîchir. Je ne voudrais pas que tu attrapes du mal. »

Et je commençais à regagner le chemin de la guilde afin d'aller voir ce qui s'y passait et si quelque chose d'intéressant avait lieu.

J’atteins enfin le sol avec ma poupée, étrange, je n’avais aucunement sentis les fils me tenir me tirer vers lui. Peu importe, je touche au but. Du moins c’est ce que je croyais, car tout ne se passa pas comme prévue, lorsque la poupée toucha enfin, le sol, j’aurais dû entendre un boom sur le sol, qui devait être mon adversaire. Alors comment cela se fait-il que le contraire ce produise. Je sens mon corps attirer vers le sol et finit comme ma poupée étalé de tout mon long par terre. Cela n’aurais pas dut se passer ainsi…

Il semblerait que je n’ai pas encore saisit toute les possibilités que lui permettait son pouvoir. Je l’entendis se rapprocher de moi et s’arrêté une fois arrivée à ma hauteur, je ne le regardais toujours pas, encore en état de choc essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Je sentis alors une lame en-dessous de mon cou, inutile de se poser la question de qui il s’agissait, cela ne pouvait être que mon maître. J’attendis alors patiemment ce qui allait suivre. De toute manière, je venais de perdre le duel, bien que le résultat ne fût pas vraiment une surprise en soit. J’ai eu au moins l’opportunité de le combattre, de plus il avait également employé sa magie pendant notre affrontement, bien que je ne sache pas, si durant notre combat il était oui ou non à pleine puissance. C’est la seule chose que j’ignore…

Je sentis la lame se trouvant sous mon cou se retirer. Il avait dû comprendre que je reconnaissais ma défaite. Je ne levais pas pour autant la tête attendant ce qu’il allait me dire.

« Rentre chez toi ... il se fait tard et le temps commence à se rafraîchir. Je ne voudrais pas que tu attrapes du mal. »

De la surprise, heureusement qu’il ne pouvait pas voir mon visage a cette instant. Je ne m’attendais pas à ça. Je pensais qu’il me réprimanderait et au lieu de ça il se montre prévoyant à mon encontre. Il était inquiet à mon sujet ? Il avait peur que je tombe malade…ridicule… Je dois me faire des idées. Je ne vois pas pourquoi il s’inquièterait pour ma petite personne. Doucement, je tournai ma tête en direction de ma poupée, et là, tout devint clair. Ce n’était plus son Katana qui était attaché à ma poupée, mais le mien ! Je comprends maintenant ! Il lui suffit d’être en contact avec un métal pour le transformer, et là pendant notre dernier échange, ces files d’acier avait joué le rôle d’intermédiaire.

Cet homme était vraiment effrayant, qu’elle pouvoir impressionnant. Mais maintenant, je connais son fonctionnement, Je ne me ferais pas avoir une deuxième fois. Je dénouai mon ruban autour de ma poupée afin de décrocher mon arme et me redressa doucement, prise de vertige. Je me rendis compte qu’il n’était déjà plus là. Sans doute était-il partit en direction de la guilde. Peu importe, à l’origine, je me rendais à la guilde, mais dans mon état, il vaut mieux que je retourne chez moi comme il me l’avait conseillé. C’est vrai qu’il commençait à faire froid, le soleil était déjà en train de se coucher. Je n’avais vraiment pas vu le temps passé…

Vraiment ! Qu’elle horrible journée. Je me suis levé et me suis étalé devant la porte pour finir en fin de journée étalé sur le sol… J’aurais vraiment mieux fait de rester coucher aujourd’hui. Je vais y remédier de suite. Et c’est ainsi que je repris la direction du centre de la capital.