Brunhilde s'avance, et ses talons claquent sur le sol avec un bruit sec. Son visage fermé ne montre pas la moindre émotion. Mis à part cligner des yeux, et souffler négligemment la fumée de son cigare sur le côté, son visage reste impassible. Un véritable masque de fer qu'elle sait imposer à sa physionomie quand elle le désire. Garder de la distance vis-à-vis des choses, c'est une chose qu'elle sait très bien faire, tant morphologiquement que psychologiquement.

Un peu trop grande selon les canons de beauté standards, elle avoisine le 1,78 m et l'assume totalement. Sa longue chevelure blonde ondulée bouge au rythme de ses pas, lui donnant un air impérieux. Sa frange révèle un regard dur couleur azure qui n'hésite pas à se ficher dans vos yeux. Et alors là.. Tant pis pour vous : vous risquez d'avoir l'impression d'être nu comme un ver, dépouillé de toute protection contre cette femme au regard perçant.. Brunhilde sait que certains sont intimidés par celui-ci, et tant mieux. Ils la feront moins chier, comme ça. Pourtant, ce n'est qu'un air qu'elle se donne : elle est bien incapable de sonder votre âme jusqu'à ses recoin les moins avouables, et très honnêtement ce n'est que le cadet de ses soucis. À moins que vous n'arriviez à attiser sa curiosité.

Brunhilde, c'est une femme au caractère fort qui attend des autres ce qu'elle exige d'elle même. Nulle excuse si vous manquez à votre promesse : elle vous renverra dans les dents qu'il vous faut assumer vos actes et paroles, un point c'est tout. D'ailleurs, c'est une chose qu'elle même pratique à outrance : revendiquer ses faits et gestes, les énoncer fièrement comme si chacun était un acte de militant. Et pour elle il y a un peu de ça, un peu de sa perception de la vie.

Pour elle, il y a les forts, et les faibles. Et bien sûr, elle se place du côté des forts. Mais contrairement à ce que l'on entend d'habitude, être fort ne se détermine pas à sa puissance de frappe, au taux de testostérone ou au nombre d'ennemi abattus sur le champs de bataille. Détails que tout cela. Non, la vraie force, celle que Brunhilde cherche et prône si ardemment, c'est celle de l'esprit. Les vrais, les braves, ce sont des gens qui assument ce qu'ils font et ce qu'ils sont, sans faux fuyants, sans honte. D'après la blonde, sa propre race est un berceau de gamins futiles et d'êtres veules et lâches. Où sont les authentiques, dans cet amas de petites frappes jouant un rôles pour mieux se donner la part belle et se trouver des excuses quand en fait il n'y a que leur insupportable caractère malsain ? Ne nous méprenons pas, elle ne se démarque pas de ces gens là. D'ailleurs, elle se qualifie elle même de vermine, d'engeance maudite. Il eu mieux valu pour elle d'être un animal, sa vie aurait été plus noble. Mais sa vraie force d'après elle, ce qui la différencie des autres, c'est qu'elle assume totalement ce qu'elle est : un danger, une femme dure, froide. La quadrigénaire elle même dit ne pas être une personne appréciable, pas plus qu'une autre en tout cas. Ses défauts, elle les connait par cœur et les reconnaît sans honte aucune. Ses qualités aussi, il faut être juste.

Bien qu'intimidante et autoritaire, c'est une personne souriante et un brin paternaliste. Maternelle semble un peu abscons, dans son cas.. Cette femme fière n'a pas peur de la mort, et s'amuse à dire qu'elles boivent régulièrement un verre ensemble. Ce genre de discours n'st pas que de la bravade, bien qu'il lui arrive de bluffer au poker comme dans la vie réelle. Mais ce n'est jamais sur ses actes qu'elle le fait. Elle préfère broder sur le comportement des autres. C'est une nature trop franche pour mentir avec plaisir, mais si la dame de fer se fixe un objectif, alors tous les moyens seront bon pour l'accomplir. Des scrupules ? Allons allons, pourquoi faire ? Restons pragmatique, voyons ! Pourtant, il y a une faille que l'on peu exploiter si on sait s'y prendre avec assez de finesse : ses valeurs personnelles. Brunhilde a son propre sens des valeurs et son propre code de l'honneur. Ne pas faiblir devant autrui, sauf si c'est pour mieux le faire rouler au sol. C'est une femme persévérante, voire têtue. Si une montagne bloque son passage, elle cherchera comment la contourner ou la faire exploser. Mais jamais, au grand jamais elle ne se résignera à arrêter sa route.

Cette détermination, qui lui donne une certaine forme de courage qui peut friser la folie suicidaire, la rend particulièrement dangereuse si on touche à ce qu'elle protège. Car oui, c'est une personne possessive et protectrice. Bien des gens pourraient être étonnés d'apprendre que derrière cette apparence de femme au cœur de pierre insensible, il y a aussi une mère de famille aimante bien qu'elle ai du mal à extérioriser ses sentiments. Une mère et une épouse, oui. Régulièrement, elle se demande par quel miracle ou malédiction elle peut encore aimer son imbécile d'époux qui lui a ravi son fils pendant près de 10 ans. Les mystères de l'amour, allez savoir. Mais elle a le sens de la famille et montrera les crocs pour quiconque attaquera son petit monde. C'est aussi par peur d'un danger extérieur contre sa famille qu'elle dort avec au moins une arme sous l'oreiller, et qu'elle garde sous clef l'essentiel de ses sentiments. Inutile de donner une prise à ses ennemis sur ses faiblesses. Pourtant, il suffirait de s'en prendre à eux pour la détruire. La détruire, ou la rendre pire que jamais..

Et c'est cette inflexibilité mentale que l'on retrouve exhibée dans sa manière de se comporter et de se présenter. Toujours avec une tenue impeccable, il s'agit pour elle de respect. Respect envers les autres, respect envers elle-même.. Sa voix elle même, grave et sèche, semble faite de rocaille. Pourtant, dans le secret du foyer, les intonations peuvent se laisser attendrir un peu pour moins blesser, et Brunhilde essaye de mettre son amour de fer dans un écrin de velours. Son corps, couvert de cicatrices, porte les stigmates de sa vie passée et de ses zones d'ombres. La blonde dégage un certain charisme, selon certain, mais on ne peut pas la qualifier vraiment de belle. Son attitude est trop froide, ses blessures trop apparentes. La moitié de son visage est marqué par une ancienne brulure qu'elle avait récolté, comme bon nombre de ses cicatrices, dans une explosion qui avait failli la tuer. Chacune de ses cicatrices rappelle un combat, un danger qu'il lui a fallu surmonter. Entre ces vestiges du passé et son cigare toujours nichée aux lèvres, cette femme a tout du look stéréotypé d'un vétéran -les seins en plus.

De son pas assurée, elle s'avance vers vous sans vraiment avoir l'air de vous voir. Mais à un mètre environ, son visage s'anime d'un sourire, ses yeux prennent vie, et son corps entier semble s'assouplir. Elle vous salue d'un signe de tête, vous serre la main. Non, Brunhilde ne fait pas la bise, sauf à son fils ou éventuellement à des protégés. Une distance naturelle s'instaure par ce simple geste, et une « masculinisation » aussi. Beaucoup de détails chez elles relèvent du masculin. Sa façon de carrer les épaules, comme si elle s'apprêtait à affronter le monde entier, ses geste francs et directs, son langage sans manière.. Bien qu'elle reste polie, ce n'est pas le genre de femme qui vous surprendrait si elle devait jurer comme un charretier.

D'ailleurs, elle ne se maquille pas vraiment et n'use pas de parfum, hormis pour les grandes occasions. À quoi bon ? Ce n'est qu'artifices pour séduire les mâles, et elle ne se fait pas d'illusion. D'une part, elle aime son mari et ne voit pas l’intérêt de chercher à attirer quelqu'un d'autre dans ses filets ; d'autre part Brunhilde sait pertinemment ne pas faire partie du type de femmes convoitées. Trop de cicatrices, trop de dureté. La belle affaire, elle ne va pas en pleurer. Plutôt laisser ça aux poules, elle même s'assume et refuse de pleurnicher sur ce qu'elle n'a pas. Elle est fière de ce corps musclé et en pleine forme, qui réagit au quart de tour ; fière de ces mains un peu calleuses à force de manier des armes ; et fière de cette carrure plus pratique qu'esthétique. Entre le loup et le caniche de salon, la blonde a choisi le loup sans hésiter une seconde.

Comme le dit Brunhilde : « Je ne suis pas une femme à aimer, mais une femme à respecter. »

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PSEUDO : Satan
AVEZ VOUS SIGNE LE RÈGLEMENT ? Eyup.
COMMENT ÊTES VOUS ARRIVE SUR LE FORUM ? Mon fils m'a montré la voie.
COMMENT LE TROUVEZ VOUS ? D'une insipidité révoltante, sans aucune esthétique graphique et avec une communauté trop remplie qui donne envie de fuir.. D'où mon inscription, c'est évident.
UN PETIT TRUC A RAJOUTER ? Men never say things they can't do.