Me décrire ? Comment suis-je physiquement ? Moralement ? Vous aimeriez le savoir hein ? Bande de petit curieux. Bien soit, laissez-moi vous faire rêver mes petits chiots. Laissez-moi attiser vos jalousies profondes et ainsi créer en vous ce que l’on nomme de l’envie, de la jalousie ? Peut-être oui.

Commençons pas mon apparence physique voulez-vous ?
Je suis un homme plutôt grand, je dois faire dans le mètre quatre-vingt, voire quatre-vingt-cinq, quelque chose comme ça. Musclé, un corps travaillé par le temps et l’entrainement. Habillé d’une peau mate, tannée et dorée par le soleil des plaines désertiques de Marenk.
Je bronze facilement et la couleur naturel n’est autre qu’un beau mate, café au lait dirons-nous. Oui c’est cela, café au lait.

Saint de corps je suis quelqu’un d’assez expressif tout de même. Un visage ovale et bien portant, des lèvres fines souvent marqué d’un sourire carnassier accompagné de dents blanches, aligné et parfaitement bien développer, en gros… Quand je mords, ça fait mal. Mais ça, tout le monde me le pardonne.
Un nez légèrement retroussé, accompagné de deux grands yeux d’un rouge profond. Cadeau de ma mère, d’après mon père. On note aussi la présence d’un tatouage sous mon œil droit.
Il fut fait par mon géniteur un soir de folie. C’était ‘’Pour marquer le chien que tu es‘’ avait-il dit… Peut-être est-ce vrais, peut-être est ce faux, je ne pourrais jamais le savoir, cet idiot est mort. En attendant je trouve qu’il me scie particulièrement bien. Il va à merveille avec celui qui se trouve sur mon bras droit, un tribal de chez moi, de l’endroit où je suis né.
Le tout est assortit d’une chevelure aussi blanche que la neige, coupe court et peu soigné, à vrais dire ce n’est pas la première chose dont je m’occupe. Puis ça me va bien.

Je ne pense pas avoir quoi que ce soit de plus… Ah si ! J’ai les oreilles percé à divers endroit. La langue aussi, mais ça, c’est un soir de grande beuverie… Je me suis réveillé avec.

Nous passons à la psychologie ? Vous allez vous assécher a baver ainsi mes amours… Il y en a un qui n’accepterait pas. Car j’ai belle et bien un collier autour du cou.

Il est bon à savoir pour vous que je suis plus animal qu’humain, peut-être est-ce à cause de mon second don, ou à cause de mon père qui m’a élevé ainsi, je suis un chien fidèle. Loyal et bien dressé, je suis un homme, mais aussi un chien, j’ai un collier autour du cou et je ne l’enlèverais pour rien au monde.

Mais revenons au principal mes agneaux. Moi.

Outre ma loyauté aveugle, je suis quelqu’un de souriant, d’un sourire carnassier que beaucoup me connaissent, mais qu’il vaut mieux voir plutôt qu’une façade insensible. C’est quand je ne suis pas dans mes bon jour, quand Ayaël s’éveille. Lui si Apathique alors que moi… Je ressens chaque chose, chaque sentiment.
Calme et de sang-froid, je suis quelqu’un qui ne se prend pas la tête, je ne cherche pas à passer par des détours et des détours, seul le chemin principal, le plus rapide, le plus net, pour arriver à mes objectif. Ce que je veux atteindre ou ce qu’il m’a demandé d’atteindre.

Pourtant, n’oubliez pas une chose, si je suis un chien fidèle, je reste supérieur à vous, personne ne me dira le contraire, je suis simplement quelqu’un avec un certain égocentrisme.
Moins d’égo qu’Ayaël, certes, je ne me prends pas pour un prince, mais tout de même de l’égo’.
Il est volage, je suis jaloux et possessif.

Je suis chaleureux, Ayaël est froid, je suis tempéré, il est feignant, il dort, il est même rare qu’il sorte. Me laissant la plus grand place, seule maître à bord.

Je suis un chien, sous les traits d’un homme, il n’est pas dur de savoir mon histoire, elle n’est pas des plus fabuleuses. Mais vous, vous êtes encore trop curieux mes agneaux, faites attention à vous, la curiosité est un vilain défaut et les agneaux… Ça se mangent à toutes les sauces. C’est doux, c’est tendre. Bref, c’est de la viande.

Enfin, asseyez-vous mes amis, que je vous raconte mon histoire.

Je suis né à l’orée du désert et de Endurn, ma mère était une simple marchande de tissus sans la moindre prétention, elle ne demandait rien de plus qu’une vie simple et douce. Mais vous savez, nous ne faisons pas tous ce que nous voulons, nous ne sommes pas tous ce que nous voulons et sa petite vie tranquille fut vite remplacée par un prétendu cauchemar… Quelque chose qui me parait normal au final.

Elle a croisé le chemin de mon père, mon père a flashé sur elle, malheureusement pas elle, il l’a forcé. Elle ne voulait pas lui tomber dans les bras, il l’a violé sans demander son reste, prétextant que personne ne devait lui et ne pouvait lui résister, un homme mauvais pour un fond mauvais, les deux vont de pairs.
Il est ainsi repartit, la laissant avec ses tissus… Et moi. Ce soir-là, ma mère fut fécondée contre sa volonté. Trop gentille, elle n’a jamais pu mettre fin à ma vie, elle m’a porté, elle m’a mis au monde, mais quand elle a vu que je ressemblais à mon père… Elle s’est mis à me haïr et m’aimer à la fois, elle m’a élevé sans me donné de prénom. Serviable, pour l’aider et simplement ça… Je n’étais pas un prince, je n’étais pas le plus choyé de tous les enfants, mais j’avais un foyer… Presque.

Une fois assez âgé pour vivre sans ma mère, j’ai été emmené auprès de mon père, ma mère m’emmena jusqu’à lui et m’y laissa sans le moindre au revoir, sans le moindre remords, j’avais 4 ans à l’époque. Je ne lui ai jamais pardonné, je ne pourrais pas.
Comment pourrais-je lui pardonner ce qu’elle a fait…

Mon père m’a donné un prénom, simplement un prénom, il m’a appris à être sans remord, à ne pas éprouver le moindre sentiment quand j’exécutais un ordre. Une simple phrase pour faire de moi une machine, un chien obéissant.
Suivirent entrainement et apprentissage, chaque jour, chaque heure, il ne s’est jamais arrêté, il ne m’a jamais laissé le moindre moment de répit, jamais.

Ainsi, que je fus assez docile pour lui, parfait, il fit de moi un cadeau… Un cadeau pour un gosse, un sale môme qui a maintenant toute ma confiance. C'est son propre père qui me présenta à lui, lui offrant ma personne... Voulait-il lui offrir un ami ? Je ne sais pas. Je doute fortement car je fus plus un animal de compagnie qu'autre chose.
Que nous est-t-il arrivé pour en arriver à avoir une relation si bizarre ? Nous avons vécu collé l’un à l’autre pendant de nombreuses années. Nous nous somme mutuellement apprivoisé.

Je suis devenu sa bête, son chien de garde, à ce moment-là… Ayaël est né, lui qui ne voulait qu’une simple liberté, lui qui ne peut supporter de porter un tel collier, avoir une attache et quelqu’un au-dessus de sa tête.
Il dort, plus humain que moi, il sommeil au fond de mon être et sort quand, moi, je suis fatigué, éreinté.

Aujourd’hui, je suis à ses coté, fidèle et loyal, Ayaël se réveille de plus en plus, hurlant, rugissant qu’il ne veut qu’une chose. Retrouver sa liberté, celle que nous pensons avoir perdu alors qu’au fond… Nous… Je ne suis fidèle à mon ‘’Maître‘’… Simplement car je le tiens en estime, car je suis quelqu’un qui a besoin d’un pilier pour ne pas finir bête. Il est la dernière personne qu’il me reste. Je suis libre, mais à ses coté, son chien, sa chose, par choix.

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